Les pompiers de la caserne 34 se syndiquent

Travail – Les pompiers de Napierville et de Saint-Cyprien ont fait une demande d’accréditation syndicale auprès du Syndicat des pompiers et pompières du Québec, le 2 octobre.

Dès le lendemain, le directeur par intérim du Service de sécurité incendie (SSI), Patrick Gagnon, en a été informé, affirme le président par intérim du syndicat nouvellement formé, David de Repentigny, qui est pompier depuis 2010. «M. Gagnon a réagi extrêmement positivement et il a informé les maires», assure M. de Repentigny.

M. de Repentigny affirme qu’il n’est pas du tout question de réclamer des augmentations de salaire. «Le syndicat a son rôle à jouer en termes d’ambiance de travail, souligne-t-il. C’est un excellent moyen de communication s’il y a des tensions. C’est rassurant en tant que personne de savoir qu’on est protégés. Personnellement, je trouve que le syndicat est une bonne façon de rassembler les employés et de parler d’une même voix.»

Climat

Les problèmes récents de climat de travail à la caserne 34 risquent de perdurer, si l’on en croit le pompier Éric Huberdeau. Il a récemment été réintégré à la brigade par les élus, malgré l’opposition d’une majorité de pompiers. «On est quatre à ne pas avoir été invités lors de la réunion qui s’est tenue le 2 octobre, pendant le conseil de ville auquel j’assistais, affirme M. Huberdeau. Ce sont tous ceux qui m’ont appuyé dans mes démarches, tous ceux qui m’ont défendu.»

Le président du syndicat affirme ne pas pouvoir confirmer ou infirmer ce fait. «Le membre qui a fait les appels a, dans l’historique de son téléphone, les numéros de ces quatre pompiers. Il a tenté de les rejoindre, mais n’a pas réussi, soutient M. de Repentigny. La situation est adressée et je ne tolèrerai pas que des pompiers soient exclus. M. Huberdeau est un de mes membres. On est tous dans le même bateau.»

L’ancien directeur du SSI, Mario Deragon, qui occupe maintenant le poste de pompier éligible au poste de lieutenant, est lui aussi un membre du Syndicat des pompiers de Napierville-Saint-Cyprien.

Élus

Les maires des deux municipalités voient d’un bon œil la venue d’un syndicat. «Je n’ai pas de trouble avec ça. Je vais vivre avec», déclare le maire de Saint-Cyprien, Normand Lefebvre.

«J’ai travaillé 30 ans chez Bell Canada et j’étais syndiqué, explique Jacques Délisle, maire de Napierville. Ça mettait les affaires au clair. On avait une convention et mon patron avait la même. C’est une bonne nouvelle. Il va y avoir un représentant pour tout le monde. C’est légitime de leur part s’ils veulent se regrouper. On n’est pas un Walmart!» a-t-il lancé à la blague.