Barils de matières dangereuses à Sainte-Clotilde

Environnement – Le nettoyage des quelque 2000 barils de matières dangereuses résiduelles, entreposés illégalement à Sainte-Clotilde, devrait commencer dans quelques semaines. Le ministère de l’Environnement est à préparer l’appel d’offres pour l’exécution des travaux.

Le Ministère a lancé un premier appel d’offres pour le chargement, le transport, la caractérisation et la disposition de ces barils au début du mois de février. Quelques jours plus tard, l’appel d’offres était annulé. «L’appel d’offres a été annulé à la suite d’information qu’on a eue sur les exigences de Transport Canada, explique Daniel Savoie, directeur général adjoint au ministère de l’Environnement. La procédure de caractérisation des barils est plus rigide qu’auparavant, depuis la tragédie de Mégantic.»

Dorénavant, le contenu de chacun des barils devra être caractérisé avant d’être transporté.

L’appel d’offres doit donc être refait. Selon M. Savoie, il devrait être lancé dans quelques semaines tout au plus.

Rappel

Le Service de prévention des incendies de la MRC des Jardins-de-Napierville a signalé la présence de ces barils à Urgence-Environnement, le 7 juin 2014.

Selon les informations contenues dans les documents de l’appel d’offres, il s’agirait d’environ 2000 barils de 205 litres, non identifiés, en métal ou en plastique, entreposés illégalement dans un séchoir à oignon. Certains barils sont endommagés ou gonflés et des fuites ont été observées.

Selon l’échantillonnage effectué par le ministère de l’Environnement, les matières liquides contenues dans ces barils sont toxiques et inflammables, avec des teneurs en composés organiques volatils et des métaux lourds. La quantité de matière est évaluée à 430 tonnes métriques.

Recours

Une enquête menée par le Ministère a révélé que deux entreprises de Montréal, qui vendent des produits chimiques utilisés pour la fabrication d’encre, sont les propriétaires de ces barils.

Deux ordonnances ont été émises par le ministre de l’Environnement exigeant du propriétaire des barils qu’il nettoie le site. Ces ordonnances sont restées lettre morte. C’est donc le Ministère qui doit procéder au nettoyage.

Le site est gardé 24 heures par jour, sept jours par semaine, à ses frais. La valeur du contrat de nettoyage est estimée à environ 2 M$, selon les informations contenues dans l’appel d’offres initial. Un recours en justice pourra être intenté contre les entreprises visées pour récupérer les coûts liés à cette opération.