La ligne La Prairie-New York à la frontière en 2018

ÉLECTRICITÉ. D’ici trois ans, la ligne Champlain Hudson Express Power devrait être prête à être branchée sur le réseau d’Hydro-Québec, à Lacolle. Sa construction doit commencer l’an prochain et sa mise en service, se faire en 2019.

Depuis 2008, la compagnie américaine Transmission Developers Inc. (TDI) poursuit le projet de construire une ligne à haute tension d’une puissance de 1000 mégawatts entre le poste Hertel, à La Prairie, et l’agglomération de New York.

 

Cette ligne aura la particularité de transporter l’électricité en courant continu à une tension de 320 kilovolts. Surtout, elle sera enfouie à une profondeur de 1,5 mètre sous le lit du lac Champlain et de la rivière Hudson. En territoire américain, elle aura une longueur de 535 kilomètres.

 

Il y a deux semaines, Transmission Developers a annoncé qu’elle venait d’obtenir le permis du Corps des ingénieurs de l’Armée américaine pour enfouir la nouvelle ligne. Il s’agissait de la dernière approbation ouvrant la voie à la construction de la nouvelle ligne.

 

Construction

Dans un échange de courriels, la porte-parole de Transmission Developers, Leslie Martin, précise que la construction de la nouvelle ligne doit commencer en 2016. Il est prévu qu’elle soit prête à être branchée sur le réseau d’Hydro-Québec en 2018 et entrer en exploitation en 2019.

 

En sol québécois, Hydro-Québec a écarté dès 2013 l’option d’enfouir la ligne sous le lit de la rivière Richelieu. L’un des motifs principaux est la présence de nombreux sites archéologiques subaquatiques. En optant pour un tracé terrestre, Hydro contourne presque entièrement le territoire du Haut-Richelieu.

 

Tracé

Du poste Hertel, le câble sera enfoui dans le corridor de la ligne de 735 kV en direction de l’autoroute 15. Il passera ensuite dans l’emprise de l’autoroute jusqu’à la route 202, pour ensuite se diriger vers le Richelieu. Le tracé bifurquera vers la frontière par des routes secondaires pour se brancher au réseau américain en plein dans le corridor de la voie ferrée du CN.

 

Du côté d’Hydro-Québec, le dossier semble avoir peu évolué depuis l’annonce du tracé retenu. La semaine dernière, un attaché de presse, Gary Sutherland, a indiqué que la société d’État n’était plus dans le dossier. Questionné à ce sujet, un porte-parole de TDI, Andrew Rush, n’a pas caché son étonnement.

Il nous a transmis le script et le lien d’une entrevue que le ministre québécois de l’Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand, a accordée à la chaîne spécialisée E&E TV (Environment & Energy Publishing), lors de son passage à Washington, à la mi-avril. Il y cite le projet Champlain Hudson Power Express comme un exemple de partenariat bilatéral.

Mardi, M. Sutherland nous a transmis un courriel précisant qu’Hydro-Québec continue l’analyse du projet, qui est actuellement au stade de l’avant-projet.