Saint-Édouard réalise deux premières au Québec

EXPLOIT – Saint-Édouard peut se targuer d’être la première municipalité rurale au Québec à avoir mis à jour ses règlements et son plan d’urbanisme en fonction des normes les plus récentes imposées par le gouvernement du Québec. Elle est aussi la première à avoir bénéficié d’un nouveau service d’aide pour la gestion des ressources humaines offert par la Fédération québécoise des municipalités (FQM), qui a décidé de faire de Saint-Édouard son projet pilote.

La municipalité, qui compte 1354 habitants et un total de 12 employés, a réussi ce que même le ministère des Affaires municipales qualifie d’«exploit au Québec».

«Nos règlements étaient désuets, explique Christine Tremblay, directrice générale de la municipalité. Ils dataient de 1988 ou 1989.»

À titre d’exemple, l’installation d’un solarium ou la transformation d’une résidence en maison bigénérationnelle ne faisaient pas partie de la réglementation de Saint-Édouard. Cela faisait en sorte que la municipalité recevait beaucoup de demandes de dérogation à ses règlements, poursuit Mme Tremblay.

«Les élus se sont beaucoup impliqués, dit Mme Tremblay. On a révisé toute notre réglementation sur une période de deux ans. On a fait beaucoup de réunions pour que les élus sachent ce qu’ils adoptent et qu’ils soient à l’aise avec ces changements. On a travaillé très fort. On est une petite équipe.»  

Ressources humaines

Saint-Édouard peut aussi se vanter d’être la toute première municipalité au Québec à avoir eu recours au nouveau service en ressources humaines offert par la FQM.

Cette réalisation a valu à la municipalité d’être citée en exemple dans l’édition de février 2016 de la revue QUORUM publiée par la FQM.

Les élus ont profité de leur exercice de planification stratégique à mi-mandat pour revoir l’organisation du travail entre les employés et la façon dont ils sont rémunérés.

«Il fallait revoir les tâches de tout le monde, explique Mme Tremblay. De plus, nous ne faisions pas d’évaluation du rendement, donc nous n’avions rien pour justifier l’augmentation des salaires. C’était toujours les mêmes questionnements qui revenaient chaque fin d’année.»

Après une année de travail et grâce à ce service offert par la FQM, Saint-Édouard s’est dotée d’un «coffre à outils» comprenant entre autres une structure salariale, une politique de rémunération, un manuel de l’employé, une mise à jour des descriptions de tâches, un processus d’évaluation du rendement des employés et différentes politiques (confidentialité, contre le harcèlement au travail, en matière de santé et de sécurité, etc.).

«Ç’a été difficile parce que les gens ne savaient pas à quoi s’en tenir, mentionne Mme Tremblay. Ce n’est pas du matériel, ce sont des humains. Cela a créé des émotions, mais ça s’est bien passé.»