Un bémol sur La Voix Junior

CHANSON. Valérie Lahaie, Thomas Hodgson et Jeffrey Piton mettent en garde les parents qui ont inscrit leur enfant à La Voix Junior.

Les ex-candidats estiment que les jeunes de 7 à 14 ans ne sont pas bien outillés pour vivre une expérience d’une telle ampleur physique et psychologique.

«Je trouve que c’est jeune pour vivre un tel stress, lance Jeffrey Piton. Pour l’avoir vécu, c’est quelque chose d’intense.»

Valérie Lahaie souligne, pour sa part, que les enfants vont devoir affronter aussi les commentaires des autres en rapport à leur performance. Leur confiance en soi pourrait en être affectée, selon elle.

Après

En plus de la crainte de voir des méchancetés circuler à leur égard sur les médias sociaux, Thomas Hodgson estime que les enfants et les adolescents devront se préparer à l’après-La Voix.

«J’ai peur pour la petite fille ou le garçon qui chantent bien et qui se présentent aux auditions et que ça se passe bien. Ils s’en vont dans le grand monde sans avoir une identité complète (comme artistes et comme personnes) de formée.»

Parents

L’une des craintes des ex-candidats est que certains enfants parmi les candidats qui seront sélectionnés aient été poussés par leurs parents pour s’inscrire.

Professeure de chant et de piano, Valérie Lahaie croise les doigts pour que ceux et celles qui seront sélectionnés prennent l’aventure à la légère.

«Je travaillais déjà dans le milieu de la chanson, alors La Voix n’a pas changé ma vie. Mais un enfant pour qui tout commence avec La Voix, ça peut être difficile à gérer», dit-elle, sans pour autant affirmer qu’il s’agit là d’une mauvaise idée.

Celle qui enseigne à Marielle Varin, qui a participé à la saison 2016 de l’émission, raconte que la jeune étudiante de quatrième secondaire a travaillé fort pour que son expérience télévisuelle ne nuise pas à ses études.

Selon elle, il s’agit là d’une portion importante de la réalité des jeunes candidats.