Le retour des premiers répondants à Napierville et Saint-Cyprien

Les pompiers de Napierville et Saint-Cyprien ont soumis une demande à Québec afin de se munir d’un service de premiers répondants d’ici 2014 afin d’assurer une réponse rapide en cas d’urgence médicale.

Si la demande est acceptée, les premiers répondants seront mobilisés pour des appels afin de traiter les arrêts cardio-respiratoires, les chocs anaphylactiques lorsque les gens souffrent d’allergies (ÉpiPen) et pour tout appel concernant la traumatologie.

«Le service de sécurité incendie (SSI) est actuellement dans l’attente d’une réponse du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) afin de recevoir l’autorisation officielle pour mettre en place un service de premiers répondants», explique Danny Deragon, chef des opérations du SSI de Napierville et de Saint-Cyprien. 

Une résolution a été adoptée à cet effet, lors de la dernière séance du conseil municipal de Napierville.  La demande a aussi été entérinée à Saint-Cyprien lors de la dernière assemblée.

«Les coûts actuellement estimés avoisinent les 12 000 $.  Naturellement, nous sommes dans l’attente d’une subvention du MSSS qui devrait avoisiner les 10 000 $.  Il n’y aura pas d’augmentation budgétaire reliée à ce service pour 2013, car le SSI possède déjà de l’équipement médical que nous utilisons présentement.  Les coûts sont essentiellement rattachés aux frais de formation», précise M. Deragon.

La brigade du SSI de Napierville/Saint-Cyprien compte 26 pompiers volontaires, en plus du directeur du service.  Les pompiers ont été consultés et tous sont favorables au retour du service de premiers répondants et vont tous participer à formation initiale requise d’une durée de 32 heures.  Par la suite, ils devront recevoir une formation supplémentaire de 24 heures par période de 3 ans. 

«L’objectif est de commencer la formation de tout le personnel dès l’automne 2013 pour ainsi offrir le service aux Napiervillois ainsi qu’aux Saint-Cypriotes au plus tard le 1er janvier 2014», note M. Deragon.

Un niveau de service mieux adapté aux besoins de la municipalité

«Le service de premiers répondants n’est plus offert aux citoyens de la région depuis 2007.  Nous recevions beaucoup d’appels de nature médicale ne nécessitant aucune intervention de notre part et cela engendrait d’importants coûts pour les municipalités, explique M. Deragon.  De plus, nous avions demandé une aide financière auprès du MSSS, mais aucune subvention n’était disponible afin d’aider les municipalités à supporter leur service de premiers répondants.»

M. Deragon explique que la situation a évolué et que depuis environ un an, le MSSS a mis en place différents niveaux de service d’intervention afin d’offrir aux municipalités différentes possibilités en fonction de leurs ressources et de leur budget. 

«Parmi les choix de service offerts, un d’eux reflétait exactement ce que nous avions demandé au MSSS en 2007.  Nous ne voulions plus être dépêchés pour des appels de nature médicale (maux de tête, maux de cœur, transport en ambulance, etc.), où notre intervention n’est pas requise, nous demandions une subvention pour former le personnel et un dédommagement pour les équipements médicaux utilisés», indique-t-il.

Le SSI a déposé une demande afin d’obtenir le niveau d’intervention PR-2.  Les premiers répondants seraient alors mobilisés pour des appels afin de traiter les arrêts cardio-respiratoires, les chocs anaphylactiques lorsque les gens souffrent d’allergies et pour tout appel concernant la traumatologie (chute, accident de la route, etc.).  Le niveau maximum d’intervention est PR-3, qui implique une mobilisation des premiers répondants pour tout appel d’urgence médicale.

«Donc, autrefois, comme il n’y avait aucun niveau d’intervenant, nous étions comme un PR-3.  Cependant, les appels d’urgence médicale sont ceux qui nécessitent le moins une intervention de notre part et ce sont les appels les plus communs.  Or, avec le PR-2, nous pouvons offrir aux populations de Napierville et de Saint-Cyprien un service efficient, sans déplacer et mobiliser du personnel inutilement», ajoute M. Deragon.