Aide financière de 440 000$ aux Serres Lefort

Les Serres Lefort ont reçu un soutien financier de 440 000$ pour la mise en place d’une vitrine technologique pour la production de poivrons de serre destinés au marché québécois. L’aide financière consentie provient du Programme de soutien aux stratégies sectorielles de développement, financé en vertu de l’entente Canada-Québec relative au fonds Agri-flexibilité.

Située à Sainte-Clotilde, la serre, d’une superficie de 2,4 hectares, est à la fine pointe de la technologie. Elle permet de produire des poivrons rouges, orange et jaunes, qui sont commercialisés sous la marque VÔG et que l’on peut d’ores et déjà retrouver dans les supermarchés.

 

Sylvain Lefort, président de l’entreprise, affirmait en février dernier que le positionnement stratégique développé pour la mise en marché de la tomate de serre du Québec, au cours des 20 dernières années, démontre tout le potentiel que peut atteindre une culture comme celle des poivrons  en serre, encore inexploitée ici au Québec. 

«Cet investissement du Plan d’action économique du Canada aidera à rendre cette serre plus performante et à augmenter les ventes de légumes locaux, a déclaré le sénateur Jean-Guy Dagenais lors de l’annonce, le 31 mai, en compagnie du ministre québécois de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, François Gendron. Cet appui au développement et à l’adaptation de ce secteur d’activité agroalimentaire est aussi un soutien accordé à l’agriculture en tant que moteur économique central et vise à assurer la compétitivité du secteur à long terme.»

M. Dagenais a tenu à rappeler que Les serres Lefort constituent le plus gros complexe de serres au Québec, qui emploie une centaine de travailleurs.

Aliments d’ici produits de façon durable

De son côté, M. Gendron a rappelé que cette serre est un exemple concret de ce que son gouvernement vise avec la plus récente Politique de souveraineté alimentaire, c’est-à-dire «une offre de produits québécois de qualité pour le consommateur et une production réalisée de façon durable, puisque toute l’énergie servant au chauffage vient d’un système à base de biomasse. Finalement, c’est l’économie du secteur bioalimentaire qui est ainsi dynamisée, avec la création d’une vingtaine d’emplois.»

Il faut se rappeler que Pauline Marois a aussi annoncé, lors du dévoilement de la Politique de souveraineté alimentaire, une aide particulière destinée aux producteurs serricoles, à partir des surplus d’électricité d’Hydro-Québec.  Ces nouveaux tarifs pourraient leur permettre de réduire leurs coûts énergétiques jusqu’à 25%.

M. Gendron a aussi tenu à souligner le fait que les poivrons VÔG seront certifiés «Aliments du Québec», comme environ 18 000 autres produits du Québec ou fabriqués dans la province.  «Le consommateur se responsabilise davantage et il recherche toujours des aliments plus verts, plus frais, plus santé, a déclaré M. Gendron.  Je suis tout à fait convaincu que leur succès fera des petits.  On doit cette réussite à des passionnés!»

Les installations aux Serres Lefort sont à la fine pointe de la technologie. 

L’entreprise a notamment investi plus de 15 M$ au cours des deux dernières années, notamment afin de convertir ses installations énergétiques en alimentation à la biomasse forestière.  «Ces installations représentent une vitrine technologique et démontrent tout le génie québécois, a affirmé M. Gendron. 

Ces poivrons sont produits dans un souci de développement durable.  Se dépétroliser, c’est une bonne affaire», a-t-il ajouté.