Maude Leblanc remporte l’argent au soccer

15 jours de compétition, 20 disciplines et 4 200 athlètes. Les rues de Sherbrooke ont été particulièrement animées cette année, à l’occasion des Jeux du Canada, qui se déroulaient du 2 au 17 août. Parmi la vague de sportifs qui déferlait alors sur la ville, une jeune fille de chez nous, Maude Leblanc, nageait en plein rêve.

:« C’était stressant, parce qu’habituellement, on joue juste devant les parents. Mais là, il y avait plus de 2 000 personnes. Les matchs étaient filmés et ça a passé à la télévision ! » Lorsqu’elle parle de son expérience au sein de l’équipe du Québec, Maude s’illumine instantanément. L’athlète de 17 ans est véritablement une mordue du ballon rond. « J’ai commencé à jouer à quatre ans ! »

Aujourd’hui, la Napiervilloise ne peut passer une journée sans pratiquer son sport favori. « L’autre jour, j’avais une journée de congé. Je n’avais pas de pratique ni de match. J’ai trouvé ça long. Je ne savais pas quoi faire », raconte-t-elle en souriant.

Heureusement pour Maude, son horaire est assez chargé. Cinq pratiques par semaine, en plus des matchs. Ce qui lui laisse quand même le temps de poursuivre ses études. « J’étais en sports études. Je faisais mes cours le matin, je m’entraînais l’après-midi et j’avais une période d’études le soir », explique-t-elle.

Objectif : Coupe du monde

En juin, la jeune fille a obtenu son diplôme d’études secondaires. Prochaine étape : le cégep. « Je vais aller à Ahuntsic, parce que c’est là qu’est la meilleure équipe de soccer. Et ce matin, j’avais une pratique vraiment tôt. C’est le camp de sélection. Mais l’entraîneur m’a dit que je devrais faire partie de l’équipe », confie-t-elle avec espoir. Disons qu’avec sa médaille d’argent des Jeux du Canada accrochée au cou, Maude ne devrait pas avoir du mal à se faire recruter.

« Je vais avoir 18 ans. Et à 18 ans, la plupart des filles ont un choix à faire. Soit continuer ou arrêter. Parce que ça commence à demander de plus en plus de sacrifices. Mais moi, je veux continuer longtemps », soutient-elle, déterminée.

Son plan de match ? Continuer le soccer en espérant avoir une bourse universitaire. Et, un jour peut-être, enseigner l’éducation physique. « C’est vraiment rare qu’on puisse gagner sa vie avec le soccer. La plupart des filles ont un travail pour compléter. Moi, je veux continuer de bouger ! »

Pour l’instant, Maude Leblanc vit pleinement les moments marquants de sa carrière. « Les Jeux du Canada, c’est aux quatre ans. Et c’est jusqu’à 20 ans maximum. C’était vraiment la seule fois que je pouvais le faire, parce qu’après, j’aurais été trop vieille. Et je l’ai fait », s’enthousiasme-t-elle.

« Maintenant, mon objectif, c’est la Coupe du monde l’an prochain. Il y a les qualifications et la finale à Montréal. Ce serait vraiment un rêve ! »