Internet haute vitesse: maintenant chose faite à Saint-Jacques-le-Mineur

Communication – Tous les citoyens de Saint-Jacques-le-Mineur ont accès à Internet haute vitesse depuis le début du mois de septembre. Environ 410 résidences situées dans le secteur rural de la municipalité ont été branchées au reste du monde grâce à la fibre optique.

C’est avec bonheur et fierté que la mairesse Lise Trottier en fait l’annonce. «Ce service est essentiel de nos jours, dit-elle. C’était un de mes buts en 2009, quand je suis arrivée à l’hôtel de ville. Le milieu rural se devait d’avoir accès à Internet haute vitesse. C’est maintenant chose faite.»

Il faut aussi dire que cette infrastructure d’une valeur d’un peu plus d’un million de dollars n’a pas coûté un sou aux contribuables. La municipalité a su profiter du programme «Pour des communautés rurales branchées» qui était offert par le ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT).

Par le biais de ce programme, la municipalité a obtenu une aide financière de 400 000$. C’est la compagnie qui a remporté l’appel d’offres, DERYtelecom, qui a défrayé les quelque 600 000$ restants.

«J’ai été élue en 2009 et dès juin 2010, nous avons eu une réunion à la MRC avec une fonctionnaire du MAMOT qui nous a présenté le programme, se souvient Mme Trottier. J’étais la seule à me montrer intéressée.»

Abordable

Même si le service est offert en zone rurale, son coût reste abordable pour les citoyens. «J’ai reçu ma première facture et il m’en coûte environ 140$ plus taxes pour le câble, Internet et le téléphone, explique Mme Trottier. L’installation n’a coûté que 25$ et ils m’ont donné deux décodeurs pour deux ans. C’était une des conditions dans l’appel d’offres d’être compétitif au marché.»

Petite révolution chez les gens d’affaires

La mairesse Lise Trottier n’est pas la seule à considérer que l’accès à Internet haute vitesse est vital. Branchée depuis le 28 août, Martine Bissonnette qui habite le rang du Coteau, est du même avis. «Cela a transformé ma vie!, dit-elle. J’ai fait un gros party et je l’ai annoncé sur Facebook.»

Courtière hypothécaire et conseillère en voyages, Mme Bissonnette travaille depuis sa résidence. Un accès fiable à Internet lui est essentiel. C’est son principal outil de travail.

«Je ne peux pas réserver de voyage avec mon cellulaire. Je ne peux pas faire une demande hypothécaire non plus avec mon téléphone, dit-elle. Si je dois entrer un dossier hypothécaire de 15 pages sur un logiciel, ça me prend une heure avec un écran de 24 pouces. Ça me prendrait des heures et des heures avec un téléphone.»

Que ce soit par le biais d’une clef turbo ou d’un accès via une clef USB, elle a eu recours à toutes sortes de dispositifs pour obtenir Internet. Ces moyens avaient en commun le fait d’être peu fiables et très coûteux.

Mauvais signal

«Le signal entrait mal. Parfois je travaillais et le système plantait, confie-t-elle. La clef turbo était souvent défectueuse. Elle était garantie, mais je devais l’envoyer et ça prenait deux semaines avant d’avoir à nouveau accès à Internet. Je ne pouvais pas attendre et j’ai dû m’en procurer une autre au coût de 200$. Entre temps, je devais ramasser tous mes dossiers et aller terminer ma journée de travail au bureau à mon conjoint, à Candiac.»

La situation était à ce point problématique qu’elle a même songé à déménager. «On est seulement à 15 minutes du pont Champlain, mais l’idée de déménager m’a souvent passé par la tête pour aller quelque part où ce serait plus moderne», confie Mme Bissonnette.

Non seulement ces systèmes ne fonctionnaient pas, mais ils étaient coûteux. «Au mois de juillet, j’ai reçu un compte de 396$, seulement pour Internet, dit-elle. Pourtant, je ne télécharge rien, seulement mes données pour le travail. Maintenant ça me coûte 49,99$ pour avoir accès à Internet illimité. C’est dix fois moins! Je suis extrêmement contente.»