Projet éolien à Saint-Cyprien: la députée Manon Massé demande au gouvernement de rejeter le projet

ÉNERGIE – La députée de Québec solidaire Manon Massé demande au gouvernement du Québec de refuser le projet du promoteur Énergies durables Kahnawake qui prévoit la construction de huit éoliennes sur des terres agricoles de Saint-Cyprien-de-Napierville.

La députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques a réclamé du gouvernement Couillard qu’il rende enfin une décision dans cette affaire et qu’il refuse d’accorder les certificats d’autorisation lors d’une conférence de presse tenue à l’Assemblée nationale, le 17 mai.  

«Le gouvernement doit rendre sa décision et j’espère que ce sera la bonne, celle de s’opposer, a déclaré Mme Massé. Le BAPE a mis le doigt sur l’impact majeur de ce projet qui aurait de graves conséquences sur la qualité de vie des citoyens, détruirait le paysage et n’est pas acceptable sans l’appui de la population.»

Québec solidaire souhaite qu’une règlementation nationale soit adoptée établissant une distance minimale de deux kilomètres entre une zone habitée et une éolienne.

Citoyens

À cette occasion, Mme Massé était entourée de Joane Mc Dermott, co-fondatrice de Le Vent Tourne, un regroupement de citoyens opposés à l’implantation d’éoliennes en milieu habité, Werner VanHyfte, un producteur agricole et résident de Saint-Cyprien, Astrid Ammerlaan, une productrice agricole et Claude Charron, un citoyen qui fait partie du recours collectif contre le projet éolien de l’Érable.

«Alors que seulement 1,8% des terres du Québec sont cultivables, je trouve scandaleux qu’on vienne détruire d’excellentes terres agricoles avec des structures industrielles, déplore M. VanHyfte. Le territoire du Québec est suffisamment grand pour le développement de tels projets industriels sur des terres incultes et loin des habitations. Le gouvernement ne peut prétendre construire l’avenir quand il détruit la terre et ses gens.»

«Nous nous retrouvons au banc des accusés avec le fardeau de la preuve, obligés de nous défendre pour protéger notre propriété, a ajouté Mme Mc Dermott. Le stress que nous vivons est intolérable.»