Les agriculteurs réclament un meilleur accès au gaz naturel

AGRICULTURE – Des producteurs agricoles de différents secteurs réclament un meilleur approvisionnement en gaz naturel dans la région. Leurs représentants ont rencontré le député de Huntingdon, Stéphane Billette, le 1er juin, pour lui faire connaître leurs besoins.

Plus de 35 entreprises agricoles, la MRC des Jardins-de-Napierville, la Ville de Saint-Rémi, ainsi que les municipalités de Saint-Michel et de Saint-Bernard-de-Lacolle ont donné leur appui à cette démarche et réclament elles aussi un meilleur accès à cette précieuse course d’énergie.

L’Union des producteurs agricoles (UPA) estime qu’il en coûterait environ 40 M$ pour améliorer la desserte en gaz pour les producteurs en serre de Sainte-Clotilde et Saint-Rémi, dont certains veulent agrandir leurs installations.

Ce montant permettrait aussi d’alimenter environ 35 entreprises agricoles qui œuvrent dans le secteur laitier, celui du porc et des serres, et qui ne sont pas encore raccordées au réseau de gaz naturel existant. Ces entreprises sont situées dans la MRC des Jardins-de-Napierville et la MRC du Haut-Saint-Laurent.

«Plusieurs entreprises agricoles de Saint-Rémi et des environs voient leur croissance ralentie pour une raison simple: la capacité des conduites de gaz naturel est saturée, indique Joëlle Jetté, coordonnatrice en communications à l’UPA de la Montérégie.

Plan

Au mois de mars, le gouvernement du Québec a annoncé son Plan économique qui prévoit une somme de 36,5 M$ pour appuyer les nouveaux projets de cette nature, rappelle Mme Jetté.

«En agriculture, l’énergie représente d’importantes dépenses, explique Christian Saint-Jacques, président de la Fédération de l’UPA de la Montérégie. C’est le cas notamment pour les serres. Le gaz naturel est devenu une source d’énergie abordable. Nous devons rapidement améliorer la desserte en milieu rural pour préserver la compétitivité des producteurs agricoles du Québec.»

Projet

Le projet de l’UPA se décline en cinq phases. La première, dont le coût est estimé à 17 M$, consisterait à améliorer la desserte de Saint-Rémi et Sainte-Clotilde pour alimenter les grandes serres et leurs agrandissements.

L’UPA estime à 23 M$ le coût des phases deux à cinq, qui permettraient d’alimenter 35 entreprises agricoles qui ne sont actuellement pas raccordées au réseau.

«Aucun échéancier de réalisation n’est lié au projet», précise Mme Jetté.