Jardins-de-Napierville: nouveau service téléphonique 2-1-1 pour trouver de l’aide de proximité

ACTUALITÉ – Le service téléphonique 2-1-1 est offert à toute la population des 11 municipalités de la MRC des Jardins-de-Napierville. Que ce soit pour obtenir de l’aide alimentaire, un logement ou encore du soutien psychosocial, cette ligne permet de trouver des organismes communautaires et d’autres sources d’aide qui desservent ce territoire.  

Ce service est offert dans la MRC des Jardins-de-Napierville depuis le 1er novembre, mais il a été officiellement lancé le 12 décembre, dans les bureaux de la MRC des Jardins-de-Napierville, à Saint-Michel.

Il s’agit d’un service complètement gratuit pour les utilisateurs. Il est disponible sept jours sur sept, de 8 h à 18 h, y compris les jours fériés et est offert en 200 langues, grâce à l’aide de traducteurs. Il faut aussi préciser que ce service est confidentiel.

Le service 2-1-1 est mis en œuvre par le Centre de Référence du Grand Montréal (CRGM). Sa banque de données, qui est régulièrement mise à jour, répertorie plus de 6000 organismes et ressources, dont tous ceux qui se trouvent sur le territoire de la MRC des Jardins-de-Napierville ou ceux qui se trouvent à l’extérieur, mais qui desservent sa population.

«Il n’y a qu’à composer ces trois chiffres faciles à retenir pour rejoindre un conseiller et avoir une voix humaine au bout du fil, explique Pierrette Gagné, directrice générale du CRGM.»

Ce service est aussi disponible en ligne, à l’adresse www.211qc.ca. Il est accessible en tout temps pour les citoyens, les intervenants sociaux et les organismes.

Paul Viau, préfet de la MRC des Jardins-de-Napierville, Pierrette Gagné, directrice générale du Centre de référence du Grand Montréal, Claire Isabelle, députée de Huntingdon et Mario Régis, vice-président à Centraide du Grand Montréal, lors du lancement du service 2-1-1, le 12 décembre, à Saint-Michel.

Service

Le service 2-1-1 permet d’aider autant les aînés, que les familles, les nouveaux arrivants, les jeunes ou les personnes handicapées.

En téléphonant, l’utilisateur donne son code postal, ce qui permet au conseiller de lui proposer des services d’aide qui se trouvent à proximité de son domicile.

Le personnel a été spécialement formé pour répondre à toutes sortes de besoins et souvent plus d’un à la fois.

«Par exemple, ça peut être une mère de famille qui a perdu son emploi, qui vient de se séparer et qui commence à s’impatienter avec ses enfants, dit Mme Gagné. Le conseiller pourrait la diriger vers l’organisme Sourire sans fin, qui offre de l’aide alimentaire, mais aussi un groupe d’entraide pour les femmes monoparentales et vers une ressource d’aide à la recherche d’emploi.»

Le temps moyen d’attente au téléphone pour parler avec un conseiller du 2-1-1 est d’environ une minute et les appels ont une durée moyenne de cinq à huit minutes, indique Mme Gagné.

«On prend le temps de comprendre et d’analyser. On laisse le temps à la personne de formuler ses demandes», ajoute-t-elle.

Urgence

Le service 2-1-1 s’adresse à quiconque recherche des ressources sociales et communautaires non urgentes. Cependant, si un appel d’urgence est fait au 2-1-1, le personnel est formé pour y répondre.

«Si on reçoit un appel de crise, on ne va pas le référer au 9-1-1. C’est nous qui allons appeler le 9-1-1 et on va rester en ligne avec la personne jusqu’à ce qu’elle soit prise en charge, précise Mme Gagné. Ça arrive une dizaine de fois par semaine qu’on fait une conférence à trois avec le 9-1-1.»

Le service permet aussi de basculer vers le 2-1-1 d’une autre région, où il est offert.

Nous savons tous que personne n’est à l’abri de traverser des moments parfois difficiles et dans ces situations, avoir accès rapidement à du soutien peut faire la différence.

Lili-Anna Pereša, présidente et directrice générale de Centraide du Grand Montréal

Outil

Ce service sert aussi d’outil d’analyse sociale pour la MRC.

Un rapport sur la nature des appels reçus au 2-1-1 sera produit à la MRC. Les intervenants de la région milieu seront à même de faire ressortir certains besoins récurrents qui ne sont pas comblés par les organismes et les services offerts dans la région.

«C’est aussi un outil de réflexion et d’action pour le déploiement des ressources sur le territoire», ajoute Mme Gagné.

Ce service est financé grâce à une contribution annuelle de Centraide de 265 000 $, le programme gouvernemental Québec ami des aînés et la contribution des municipalités.

Cette dernière est de l’ordre de 0,16 $ par habitant, par année. Dans un premier temps, les municipalités de la MRC des Jardins-de-Napierville se sont engagées auprès du CRGM pour une période de cinq ans.

«Nous avons pris la décision de rendre le service 2-1-1 accessible sur notre territoire, car nous avons compris qu’il s’agit d’un service facile d’accès, un guichet intégré pour tous ceux qui cherchent des services communautaires ou publics, pour des personnes confrontées à des obstacles et des difficultés sociales ainsi que pour les intervenants et professionnels œuvrant dans les services de santé et des services sociaux, au sein des organismes gouvernementaux et bien sûr, dans le milieu communautaire», affirme Paul Viau, préfet de la MRC des Jardins-de-Napierville.

Histoire

Né aux États-Unis au tournant des années 2000, le service 2-1-1 a fait son apparition au Québec, plus précisément à Laval, en 2016.

Aujourd’hui, ce service est offert dans 90 municipalités du grand Montréal, mais aussi dans les Laurentides, dans Lanaudière, ainsi qu’à Québec. Il est accessible à environ 50 % de la population du Québec.