Projet éolien des Cultures: les promoteurs présentent leur étude d’impacts environnementaux

ENVIRONNEMENT – Les promoteurs du projet éolien des Cultures, Kruger Énergie et Énergies durables Kahnawake, ont présenté leur étude d’impacts environnementaux aux citoyens de Saint-Michel et de Saint-Rémi, les 26 et 29 novembre. Si cette étude est jugée recevable par le ministère de l’Environnement, le mandat sera donné au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) d’annoncer le début d’une période d’information publique de 30 jours. C’est pendant cette période que les citoyens auront la possibilité de réclamer la tenue d’une consultation publique.

Ce projet consiste en la construction de six à dix éoliennes, sur des terres agricoles à Saint-Rémi et à Saint-Michel, d’ici 2021.

Les promoteurs avaient aussi organisé deux soirées d’information au mois d’octobre pour présenter leur projet.

Cette fois, ils ont présenté le résultat de leurs inventaires environnementaux. «Nous voulions organiser une rencontre avec les citoyens avant que la rédaction de notre étude d’impacts ne soit complétée, explique Gilles Côté, directeur du développement durable chez Kruger Énergie. Les gens avaient l’occasion de réagir.»

Bilan

Le site convoité pour la construction des éoliennes se trouve au bout des terres situées entre la rue Principale à Saint-Michel, et le rang Saint-Paul à Saint-Rémi, et entre le rang Nord et le chemin Pié.

Selon M. Côté, cet endroit ne présente aucune particularité. «C’est un coin qu’on connait déjà, dit-il. Les éoliennes seraient à au moins 150 mètres des boisés, pour protéger les chauves-souris.»

C’est aussi Kruger Énergie qui opère le parc éolien Montérégie, qui compte 44 éoliennes, réparties dans cinq municipalités, dont Saint-Rémi et Saint-Michel.

«Pendant trois ans, nous avons fait le suivi de la mortalité des oiseaux et des chauves-souris dans l’autre parc éolien, explique M. Côté. Le taux de mortalité est très faible. On parle de moins d’un oiseau par année par éolienne et de deux chauves-souris par année par éoliennes. C’est de beaucoup inférieur à ce qu’on observe en Amérique du Nord.»

Pales

Les promoteurs n’ont pas encore déterminé quel modèle d’éoliennes serait choisi. Chose certaine, les pales seront beaucoup plus longues celles du parc éolien Montérégie.

Actuellement, les pales ont une longueur de 41 m. Dans le futur parc des Cultures, elles auront une longueur entre 60 m et 70 m.

«Pour les citoyens, ça ne fera pas plus de bruit que les éoliennes existantes, assure M. Côté. On doit respecter les critères de bruit du gouvernement. On s’engage à ne pas dépasser 40 décibels, autant de jour que de nuit. Dans la maison, ça fait le même bruit que si on met un réfrigérateur sur le balcon, en arrière.»

Ça fait deux fois qu’on présente le projet dans chaque municipalité et jusqu’à maintenant, il est très bien reçu.

Gilles Côté, directeur du développement durable chez Kruger Énergie

Suite

D’ici la fin du mois de décembre, les promoteurs auront déposé leur étude d’impacts environnementaux auprès du ministère de l’Environnement et leur demande d’autorisation pour utiliser des terres agricoles à une autre fin que l’agriculture auprès de la Commission de protection du territoire agricole.

Le processus du BAPE pourrait se dérouler entre le mois de mai et le mois de décembre 2019, estime M. Côté.

La construction des éoliennes pourrait débuter à l’automne 2020 ou au printemps 2021. Ce chantier s’échelonnera sur une période d’environ six mois.

Le site doit être mis en service au plus tard en décembre 2021.

Information

Pour obtenir plus d’informations sur ce projet et pour suivre le déroulement des différentes étapes de consultation, il suffit de visiter le site Internet www.projeteoliendescultures.com.

Il est aussi possible d’écrire un courriel à l’adresse info@projeteoliendescultures.com ou de composer le 1 844 668-6818.