Fibre optique à Clarenceville: le projet retardé par la lenteur de Bell

ACTUALITÉ – Le projet de l’entreprise à but non lucratif Internet Haut-Richelieu (IHR) de brancher la municipalité de Saint-Georges-de-Clarenceville à son réseau de fibres optiques est ralenti par la compagnie Bell, qui tarde à réparer ses infrastructures.  

«Bell est propriétaire des poteaux, explique Patrick Bonvouloir, le président d’IHR. Ils sont obligés de nous donner l’autorisation d’installer nos câbles de fibre optique. Nous devons présenter un plan de demande. S’il y a des structures qui sont non conformes, comme des poteaux ou des torons qui doivent être réparés (NDLR, le toron est le fil métallique qui relie les poteaux et qui sert à supporter le câble de fibres optiques), c’est à nos frais, mais c’est Bell qui doit exécuter les travaux. Le problème, c’est que la loi ne prévoit pas de délai pour le faire.»

M. Bonvouloir a recensé 58 anomalies aux poteaux et aux torons, à Clarenceville. Selon lui, les travaux de réparation de ces structures pourraient être terminés en quelques jours.

«À date, on a des poteaux pour lesquels attend qu’ils soient réparés depuis 21 à 24 mois, déplore M. Bonvouloir. Il y en a d’autres pour lesquels ç’a été réglé en trois ou quatre mois. Sans faire de mauvais jeu de mots, c’est à leur bon vouloir.

Concurrence

Pour Bell, l’arrivée d’un joueur comme IHR représente un concurrent direct. Bell possède la technologie de la fibre optique, mais elle ne l’installe pas dans les petites communautés peu densément peuplées.

«Selon leur schéma de rentabilité, s’il n’y a pas au moins 14 maisons par kilomètre, ce n’est pas rentable, précise M. Bonvouloir. Quand ils font un investissement, ils veulent le récupérer au bout de trois à cinq ans. Nous, on fait un emprunt sur 25 ans. Comme organisme à but non lucratif, ce qu’on veut, ce n’est pas faire de l’argent, c’est d’offrir un service.»

Lenteur

Bien que plusieurs citoyens s’impatientent devant la lenteur du projet, M. Bonvouloir affirme qu’IHR fait tout ce qui est en son pouvoir pour faire progresser les choses.

«Ce n’est pas à notre avantage que ça retarde comme ça, assure M. Bonvouloir. Nous, plus vite on installe notre réseau, plus vite on collecte notre argent des abonnés. On a environ 60 kilomètres de construit, qu’on a payés, mais qui ne sont pas reliés au réseau à cause de ces non-conformités.»

À ce jour, environ 60 % de la municipalité est branchée au réseau de fibres optiques d’IHR. Une fois que les travaux de réhabilitation des structures seront terminés, M. Bonvouloir estime que son équipe pourra brancher toute la municipalité en deux semaines, environ.