Colloque de la mobilité en milieu rural dans le Haut-Richelieu: le transport et l’environnement au centre des préoccupations

MUNICIPAL – Le transport intermunicipal, les besoins des jeunes et des aînés, l’environnement et le projet de bateaux-taxis sur le Richelieu ont été parmi les sujets discutés en conclusion du colloque sur la mobilité en milieu rural, dans le Haut-Richelieu.

Plus d’une soixantaine de personnes, des élus et des employés municipaux, des représentants d’organismes économiques, du milieu de la santé et du monde scolaire ont assisté au premier colloque organisé par le Comité rural en santé et qualité de vie de la MRC du Haut-Richelieu, le 28 mars, à Henryville.

L’objectif du colloque était d’en arriver à l’élaboration d’un projet intermunicipal pour améliorer la qualité de vie des citoyens, d’expliquer David-Martin Milot, médecin spécialiste en santé publique qui animait la journée.

L’organisation d’un colloque était au plan d’action du comité, dont l’existence officielle est récente. Ces deux dernières années, d’autres activités de concertation entre les municipalités rurales ont été réalisées. À titre d’exemple, le projet de création de panneaux d’exercices dans dix municipalités de la MRC qui est en cours. La création d’un répertoire commun des ressources en loisirs est à venir.

Conférences

Le colloque était aussi l’occasion pour les participants de s’informer sur des expériences vécues dans d’autres régions, notamment en matière de transport collectif.

À cet égard, la conférence de Valérie Bellerose, directrice générale de la Corporation de transports collectifs de la MRC de Maskinongé, a été des plus instructives. Elle a fait état d’une initiative de transport collectif en milieu rural qui fonctionne depuis 2005.

Devant les hésitations que pourrait éprouver le milieu, elle l’a invité à mettre en place un service de transport et à l’améliorer par la suite.

«À un moment donné, il faut prendre une décision», leur a-t-elle dit. Mme Bellerose a suggéré aux acteurs du monde rural de recenser d’abord les transporteurs du territoire, incluant le transport scolaire, les permis de taxi, les possibilités de covoiturage, etc.

Mariève Lafontaine et Jean-François Dallaire, de Nature-Action Québec, étaient au nombre des conférenciers.

Elle leur a fait valoir les retombées positives du transport collectif, tant au plan social qu’économique. Dans sa MRC, les cliniques vont même jusqu’à fixer les rendez-vous de patients en tenant compte de l’horaire du transport desservant les villages.

Un autre exemple de transport collectif entre municipalités rurales a été exposé par Caryl Green, mairesse de Chelsea et préfète de la MRC des Collines-de-l’Outaouais. Elle a fait le lien avec l’accès aux infrastructures récréatives et à la préoccupation des citoyens pour l’environnement. Mme Green a souligné l’importance de consulter la population avant d’élaborer quelque plan.

Plein air

Il a aussi été question d’aménagement des milieux naturels pour favoriser les activités de plein air. Jean-François Dallaire et Mariève Lafontaine, de Nature-Action Québec, ont décrit différents projets réalisés par l’organisme.

À titre d’exemple, ils ont fait valoir les bienfaits pour les jeunes d’avoir accès à des espaces verts à proximité de leur école. Cela permettrait de réduire l’obésité et les troubles de comportement, d’impliquer les jeunes dans des projets comme la plantation d’arbres, etc.

Pour sa part, Geneviève Leclerc, de Loisirs & Sport Montérégie, a présenté une conférence intitulée «Des parcs qui répondent aux besoins réels des tout-petits».

Les participants au colloque ont applaudi à l’annonce de la création d’un poste d’agent en ruralité et économie sociale au Conseil économique du Haut-Richelieu.