Nouveaux indices de défavorisation du ministère de l’Éducation: plusieurs écoles primaires touchées dans le Haut-Richelieu

ÉDUCATION – Les écoles primaires sont touchées par les nouveaux indices de défavorisation du ministère de l’Éducation. Certains établissements ne sont plus considérés comme défavorisés, alors que d’autres obtiennent le statut, ce qui modifie les ratios d’élèves dans les classes et le financement de certains services.

Québec base désormais ses données sur les chiffres du recensement de 2016 qui comportait le questionnaire long aboli par le gouvernement Harper il y a 13 ans. Le Ministère a maintenant un portrait plus clair de la population, ce qui a permis d’obtenir une image actuelle des quartiers, dont certains se sont complètement revitalisés.

Sur les 25 écoles primaires du Haut-Richelieu, 12 voient leurs indices du milieu socio-économique croître, ce qui signifie que le secteur s’est appauvri. À l’inverse, huit ont vu leurs indices s’améliorer et cinq se maintiennent.

L’école Alberte-Melançon à Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix accuse le plus grand changement en passant d’un indice de 10 à 4. Cela a un impact sur le ratio maîtres-élèves. Il sera augmenté dès la prochaine rentrée scolaire, puisque les écoles ayant un indice de 9 ou 10 doivent réduire le nombre d’enfants par classe.

«Nous sommes à l’étroit à cet endroit. Il y a eu des transferts vers Saint-Blaise et Lacolle. Avec le nouveau ratio, plusieurs élèves pourront revenir à leur école de quartier», indique Andrée Bouchard, présidente de la Commission scolaire des Hautes-Rivières.

Mentionnons que les écoles Saint-Blaise et Saint-Joseph (Lacolle) verront également le nombre d’élèves augmenter dans les groupes.

Professionnels

Outre les ratios maîtres-élèves, les services aux élèves seront touchés à plusieurs endroits, puisque les écoles perdront ou gagneront des subventions pour l’embauche de professionnels, comme les orthophonistes, les orthopédagogues ou encore les techniciens en éducation spécialisée.

«Nous avons plusieurs enveloppes dédiées à des ressources dans les écoles. Elles pourront compenser le manque à gagner, mais nous sommes conscients qu’elles ne pourront pas le faire complètement. Nous prévoyons des mesures d’atténuation. Elles sont prévues à notre budget», affirme Andrée Bouchard.

Précisons que la Commission scolaire des Hautes-Rivières n’a pas de services de collations gratuites ou de repas à 1$. À Montréal, la révision des indices prive certains élèves de ces privilèges.

Pour les écoles secondaires ayant des indices de défavorisation inférieurs à 7, les variations n’ont pas d’impact significatif.