Bell déploie son réseau sans fil dans la région

ACTUALITÉS – Bell annonce l’expansion de son service Internet résidentiel sans fil dans plusieurs municipalités en Montérégie, dans la MRC des Jardins-de-Napierville et la MRC du Haut-Richelieu, entre autres.

Ce service est maintenant offert à Hemmingford, Sa inte- Clot i lde et Saint-Georges-de-Clarenceville, notamment. Le service sera aussi disponible à Noyan, Saint-Bernard-de-Lacolle, Saint-Cyprien-de- Napierville, Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix, Saint-Valentin et Henryville, en 2020.

Vitesse et délai

Ce service d’Internet sans fil utilise le réseau cellulaire LTE de Bell. « On se sert de nos tours cellulaires et on installe des antennes sur le toit des maisons, indique Nicolas Poitras, vice-président, services résidentiels, chez Bell. C’est ensuite amené par câble dans la résidence. Ça vient avec un modem qui permet d’avoir un accès sans fil dans toute la maison. »

La vitesse de téléchargement (download) offerte par Bell peut atteindre 25 Mbit/s avec une vitesse de téléversement (upload) allant jusqu’à 1 Mbit/s. Le téléchargement nous permet de consommer de l’Internet à la maison, en visionnant un film, par exemple. Le téléversement nous permet d’envoyer des fichiers ou encore de consulter les images de caméras de surveillance de la maison, à distance.

Rappelons que le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) veut que tous les ménages et toutes les entreprises du Canada aient accès à une connexion Internet à large bande d’au moins 50 Mbit/s en téléchargement et d’au moins 10 Mbit/s en téléversement.

« Il s’agit d’une offre de lancement, mais ce sera augmenté à 50 Mbit/s et plus, assure M. Poitras. On parle de mois, pas d’année. »

Ce dernier explique que cette technologie sans fil est compatible avec la future technologie 5G, qui sera plus puissante.

« Nous avons déjà une bonne couverture du territoire, indique M. Poitras. Avec le 5G, ça va permettre de couvrir un plus grand territoire avec nos antennes. »

M. Poitras affirme que ce service est fiable. « La technologie cellulaire traverse les murs et les obstacles, que la technologie par satellite ne peut pas faire, dit-il. Cette technologie offre aussi une vitesse constante. »

Impossible de savoir combien de foyers auront accès à cette technologie. On ne sait pas non plus quand la technologie 5G doit faire son apparition. Ces données sont confidentielles, indique M. Poitras.

Pour savoir si votre secteur est couvert par ce service, il suffit de consulter le site Internet Bell.ca/internetrapide.

Réaction

Le préfet de la MRC des Jardins-de-Napierville s’est réjoui de cette nouvelle, tout en rappelant que les citoyens de la MRC veulent être branchés à la fibre optique.

« Oui, c’est une bonne nouvelle, mais ce qu’on veut, c’est une technologie par câble jusqu’à la maison, a rappelé M. Viau. Ça fait 10 ans qu’on le demande. »

Pour Louis-Paul Bourdon, président et fondateur de Targo Communications, une entreprise qui fournit un accès à Internet par fibre optique, qui est basée à Sainte-Clotilde, l’arrivée de Bell dans la région risque de ralentir le déploiement de la fibre optique.

S’il admet que Bell est un concurrent direct de Targo, il déplore surtout le fait que ces grandes entreprises ne veulent pas investir dans un réseau de fibres optiques dans la région, parce qu’elles considèrent que ce n’est pas assez rentable. C’est pourtant ce que Targo veut faire.

« Bell réagit aux subventions offertes récemment par les gouvernements pour étendre le réseau, explique-t-il. Si Bell prend des contrats dans le secteur et qu’on arrive après avec la fibre optique, on va être privés de ces clients. L’offre sans fil de Bell n’atteint que 1 Mbit/s en téléversement, ce qui la disqualifie pour les besoins particuliers d’entreprises, alors que certains de nos clients sans fil obtiennent déjà plus de 40Mbits/s en téléchargement et 20 Mbit/s en téléversement. »

Targo Communications déposera deux projets auprès des gouvernements dans les mois à venir dans le but d’obtenir une subvention pour étendre son réseau de fibres optiques. S’il obtient cette aide, M. Bourdon estime que toutes les résidences de la MRC des Jardins-de-Napierville pourraient être reliées à la fibre optique d’ici 2024.