Décès d’une signaleuse à Saint-Paul-de-l’Île- aux-Noix: la police recherche des témoins de l’accident

ACTUALITÉ – Les enquêteurs de la Sûreté du Québec du poste de la MRC du Haut-Richelieu demandent l’aide du public en lien la collision survenue le 5 décembre, à Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix, qui a entraîné le décès d’une signaleuse routière.

Afin de faire progresser l’enquête, toute personne ayant été témoin de la collision, de la position de la signaleuse ou qui détiendrait des informations sur la conduite de ce véhicule précédant l’impact est priée de communiquer avec la Centrale de l’information criminelle de la Sûreté du Québec au 1 800-659-4264.

Accident

Lynda Lizotte, une signaleuse routière de 54 ans de Beloeil, a succombé à ses blessures après avoir été heurtée par une voiture de marque Hyundai Élantra rouge 2010, sur la route 223.

Elle a été frappée par l’auto conduite par un octogénaire qui n’a pas été blessé, mais qui a subi un choc nerveux.

L’accident s’est produit vers 11 h, près du 813, rue Principale. La route a été fermée plusieurs heures pour permettre aux reconstitutionnistes de la Sûreté du Québec de procéder à l’examen des lieux afin d’établir les circonstances de l’accident.

La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail mène aussi une enquête.

Alarme

Le président de l’Association des travailleurs en signalisation routière du Québec, Jean-François Dionne, déplore ce décès qui s’ajoute à la liste, dit-il. Mme Lizotte est le troisième signaleur à perdre la vie en deux mois au Québec.

En novembre, un signaleur avait été frappé mortellement à Sainte-Clotilde et le mois précédent, un autre était décédé en Beauce.

M. Dionne fait valoir que l’utilisation d’une remorque-barrière pour signaleur permettrait d’éviter de telles tragédies. La petite remorque est munie de feux de circulation rouge et jaune et d’un drapeau qu’abaisse le signaleur. Ce dernier peut se tenir à une distance lui permettant de réagir en cas de collision. M. Dionne voudrait que son utilisation soit obligatoire.

Le 5 décembre, il a sonné l’alarme dans les médias en invitant tant les politiciens que les grands syndicats à intervenir pour améliorer la sécurité des signaleurs.

Métallos

Le Syndicat des métallos, qui représente près d’un millier de signaleurs au Québec, a réagi à la suite du décès de Mme Lizotte.

«Les enjeux de sécurité chez les signaleurs routiers sont grands, fait valoir le président de la section locale 8922 des Métallos, le Syndicat de la sécurité privée au Québec, Patrick Pellerin. Les conducteurs sont tellement habitués aux cônes orange qu’ils n’adaptent plus autant leur conduite. Les employeurs et les donneurs d’ouvrage qui font appel aux compagnies de signaleurs routiers doivent assumer leur responsabilité et assurer la sécurité des signaleurs routiers sur les chantiers. C’est une responsabilité partagée.»

Le Syndicat des Métallos rappelle que seulement 11,6 % des travailleurs au Québec sont couverts par les mécanismes de prévention prévus par la Loi sur la santé et la sécurité, soit les comités paritaires de santé et sécurité, la présence d’un représentant à la prévention et l’élaboration de programmes de prévention spécifiques à l’établissement. Il revendique l’application de tels mécanismes pour l’ensemble des milieux de travail.

(Avec la collaboration de Louise Bédard)