Des maïsiculteurs désireux d’être alimentés en gaz naturel

AGRICULTURE – L’automne a été difficile pour bon nombre de producteurs de maïs-grain de la région. Pénible et coûteux surtout. La tempête de neige du 10 novembre a grandement affecté la récolte qui était loin d’être terminée. Il en a résulté des pertes importantes. C’est sans oublier la grève du Canadien National qui a eu des répercussions sur le prix du gaz propane. À cet égard, plusieurs producteurs de la région souhaitent rejoindre le réseau de gaz naturel de la compagnie Énergir pour ne plus avoir à revivre pareille situation.

Normand Gagnon, un producteur de grandes cultures de L’Acadie qui n’a sans doute plus besoin de présentation, compte faire des représentations en ce sens dans les semaines à venir. Il entend prendre rendez-vous avec Éric Lachance, le nouveau président d’Énergir, dont le réseau s’étend sur 10 000 kilomètres et traverse 300 municipalités.

«Je fais ça à titre personnel, précise d’entrée de jeu celui qui a déjà assumé la présidence de la Fédération de l’UPA de Saint-Jean-Valleyfield. Il y a sûrement moyen de raccorder plusieurs entreprises agricoles de la région au réseau existant. Je veux en parler avec M. Lachance pour voir ce qu’il est possible de faire, et à quel coût.»

Déjà raccordés

Les plus vieux se souviendront que Normand Gagnon, avec l’appui d’André Caillé, alors président de Gaz Métro, maintenant connue sous le nom d’Énergir, avait initié un projet de raccordement au début des années 80. D’abord à L’Acadie, puis à Napierville, Saint-Sébastien, Saint-Alexandre, Saint-Jacques-le-Mineur, Saint-Blaise-sur-Richelieu et Saint-Jean-sur-Richelieu (secteur Saint-Luc).

«Je dirais qu’environ 35 entreprises agricoles sont branchées directement sur le réseau de gaz naturel. Il en résulte des économies importantes pour les propriétaires d’un séchoir à grains, d’un poulailler ou d’un garage», estime M. Gagnon.

«L’automne dernier, la plupart des producteurs de maïs-grain ont été affectés à des degrés divers par la grève du CN, enchaîne M. Gagnon. Les prix du gaz propane ont monté jusqu’à 58 cents le litre, comparativement à 22,6 cents pour le gaz naturel. Ça fait une énorme différence sur les coûts de production. C’est pour cette raison que j’ai décidé de relancer la discussion.»

Enfouissement

Bien évidemment, il est impensable de vouloir raccorder toutes les entreprises agricoles au réseau d’Énergir. Plusieurs sont trop éloignées du réseau existant, alors que d’autres ne sont pas si loin.

«Je veux savoir ce qu’il est possible de faire dans la région. L’installation de tuyaux de raccordement pouvait être élevée il y a quinze ou vingt ans, mais je sais qu’il est maintenant possible de le faire à meilleur coût. Un peu à la manière de tuyaux de drainage sur les terres agricoles. Avec ce qui s’est produit l’automne dernier, c’est le bon moment d’en parler. Ça ne coûte rien d’essayer», de souligner Normand Gagnon.

Taxes municipales

M. Gagnon a par ailleurs saisi l’occasion pour remercier la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu pour le travail réalisé dans le dossier sur la taxation municipale.

«Nous avons eu un appui unanime de la part des membres du conseil municipal avec la mise en place de deux taux différents. J’aimerais plus particulièrement remercier Manon Tourigny, du secteur des finances, pour tout le travail qu’elle a réalisé en élaborant des tableaux qui font en sorte que la taxation est plus équitable pour les agriculteurs. Je les ai fait parvenir à l’UPA pour qu’elle s’en serve comme modèles. Je pense que ça mérite d’être souligné», de conclure Normand Gagnon.