Saint-Blaise confie son service de sécurité incendie à Saint-Jean-sur-Richelieu

ACTUALITÉ – La municipalité de Saint-Blaise-sur-Richelieu pourrait être desservie par le service de sécurité incendie de Saint-Jean-sur-Richelieu dès le début du mois d’avril. Telle est la volonté du conseil municipal de Saint-Blaise, qui pourrait ainsi économiser environ 100 000 $ annuellement.

Le conseil de Saint-Blaise a voté une résolution officialisant la fin de l’entente avec Saint-Paul, le 5 février.

Trois rencontres se sont tenues entre le maire de Saint-Blaise, Jacques Desmarais, et la direction du service des incendies de Saint-Jean, pour en venir à une entente. Le conseil municipal de Saint-Jean doit maintenant adopter une résolution pour officialiser cette délégation de compétence, lors de la prochaine assemblée du conseil.

Entente

Jusqu’au 31 décembre 2019, c’est le service des incendies de Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix qui desservait Saint-Blaise. Une entente de service liait ces deux municipalités depuis 15 ans.

Voyant l’échéance de cette entente approcher, les élus de Saint-Blaise ont tenté de trouver une façon d’obtenir la meilleure protection possible contre les incendies, tout en réduisant le budget alloué à ce service, qui était jusque-là de l’ordre d’environ 300 000 $ par année.

«On est allés voir Napierville, Saint-Paul et Saint-Jean, précise M. Desmarais. On a regardé tout ce qui s’offrait à nous. Le conseil a décidé que c’était plus avantageux avec Saint-Jean, qui nous offre un service clefs en main.»

M. Desmarais soutient qu’il pourra ainsi réaliser d’importantes économies. «Les chiffres de Saint-Paul, je ne les ai pas, mais j’estime qu’on va économiser 100 000 $ ou peut-être même 130 000 $ par année», dit-il.

Protection

Au-delà de l’économie, Saint-Blaise voulait s’assurer de pouvoir bonifier la protection incendie qui lui était offerte.

«Ça fait deux ans que je travaille là-dessus, indique M. Desmarais. Ce n’est pas juste une question de tarif, c’est aussi une question de protection. On va respecter les temps de réponse de notre schéma de couverture de risques. On est les plus chanceux de la gang parce qu’on est près de Saint-Jean. Ce sont des pompiers de métier qui travaillent 24 heures par jour, 7 jours par semaine. Ils ont aussi un bateau qui leur permet de faire des interventions sur la rivière.»

D’une manière ou d’une autre, j’allais perdre la caserne à Saint-Blaise.

-Jacques Desmarais, maire de Saint-Blaise

Saint-Blaise va continuer de recevoir l’entraide des municipalités voisines au besoin. Cette entraide sera automatique pour la portion sud de son territoire.

Peu importe le scénario choisi, Saint-Blaise était condamnée à perdre sa caserne, estime M. Desmarais.

«Il n’y a pas assez de pompiers. Les pompiers embauchés à Saint-Paul devaient résider à Saint-Paul. Les camions étaient à Saint-Paul. Ils ne m’appartenaient pas. Je n’avais rien, rien, rien, même pas une paire de bottes. Je fournissais juste le garage.»

Cette décision n’entraîne donc aucune perte d’emploi. La caserne de Saint-Blaise sera désormais utilisée par le service des travaux publics.

Majorité

Cette décision a été prise par la majorité des élus de Saint-Blaise. Seule la conseillère au siège numéro 2, Julie Brosseau, a voté contre cette résolution.

«Quand on a pris la décision, le lendemain, j’ai appelé M. Leroux [Claude Leroux, maire de Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix]. Nous avons eu un bon service pendant 15 ans. Ce n’était pas une décision facile à prendre. Je suis maire de Saint-Blaise depuis dix ans, mais j’ai grandi à Saint-Paul. Ce sont des gens que je connais de longue date.»

Rencontre d’information

Le directeur, le directeur adjoint et le chef de la division prévention du service de sécurité incendie de la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu vont informer la population de Saint-Blaise et répondre à leurs questions lors d’une soirée d’information qui aura lieu le 24 mars, à 19 h, à l’Hôtel de Ville de Saint-Blaise.