Pesticides: le PELI réagit favorablement au rapport de la Commission parlementaire sur l’agriculture

AGRICULTURE – Récemment, la Commission de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles de l’Assemblée nationale du Québec a présenté son rapport qui contient 32 recommandations qui touchent à tous les aspects de l’utilisation des pesticides au Québec. Le PELI se réjouit de ce que la plupart de ses recommandations se sont retrouvées dans le rapport de la Commission.

La Commission avait adopté à l’unanimité le 28 mars 2019, un mandat d’initiative afin d’examiner les impacts des pesticides sur la santé publique et l’environnement ainsi que les pratiques de remplacement innovantes disponibles et à venir dans les secteurs de l’agriculture et de l’alimentation.

Dans le cadre de ses travaux, la Commission a d’abord entendu l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire de Santé Canada, le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec, ainsi que le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation. La Commission a ensuite reçu 76 mémoires et 18 commentaires. Elle a entendu 26 des 76 personnes et groupes ayant déposé un mémoire, dont le Pôle d’excellence en lutte intégrée (PELI) du CLD des Jardins-de-Napierville.

Quelques recommandations

Les recommandations de la Commission parlementaire se divisent en cinq sections: 1) les impacts des pesticides sur la santé publique et l’environnement; 2) les pratiques innovantes et la compétitivité du secteur agroalimentaire québécois; 3) la traçabilité des pesticides; 4) la prescription des pesticides par les agronomes; et 5), l’indépendance de la recherche.

La toute première recommandation est que le gouvernement du Québec fasse de la réduction de l’usage des pesticides une priorité, notamment en favorisant la transition environnementale. La Commission recommande aussi que le gouvernement réalise une étude sur l’impact des pesticides sur la santé ainsi que sur l’effet combiné des produits chimiques.

La Commission demande également que le gouvernement travaille à mieux informer et conseiller les producteurs et travailleurs agricoles sur la prévention des risques pour la santé liés à l’utilisation des pesticides.

Autre recommandation importante: que le gouvernement accompagne davantage la mise en place de mesures qui encouragent l’utilisation de méthodes alternatives aux pesticides en faisant notamment la promotion de la lutte intégrée et de la lutte biologique.

La réaction du PELI

Le Pôle d’excellente en lutte intégrée a présenté son mémoire à la Commission parlementaire le 26 septembre 2019. Il a été défendu par les producteurs maraîchers Jean-Bernard et Denys Van Winden, Jocelyn Leclair, président du PELI, et Isabelle Matteau, coordonnatrice.

Le PELI recommandait au gouvernement de financer davantage la recherche et ce, à long terme, et de mettre davantage d’efforts dans le secteur maraîcher. Le mémoire contenait plusieurs autres propositions, notamment la mise sur pied d’initiatives de promotion et de transfert de connaissances en faveur des producteurs.

Le PELI a aussi participé à la visite de la Commission à la ferme Hotte & Van Winden de Saint-Cyprien-de-Napierville, et a organisé des visites sur des fermes maraîchères de la région par les députés Éric Girard et Émilise Lessard-Therrien.

Les membres du PELI se réjouissent du fait que la plupart de leurs recommandations se retrouvent dans le rapport de la Commission.Ils attendent cependant de voir le prochain budget du gouvernement pour s’assurer que son plan d’action est sérieux. Le PELI conclut en disant que le plan d’action du gouvernement devra avoir des objectifs clairs, chiffrés et mesurables dans le temps. Le PELI entend rester à l’affût.