Des citoyens réclament que le chemin Roxham reste ouvert aux demandeurs d’asile

ACTUALITÉ – Le regroupement Créons des Ponts, formé de citoyens de Hemmingford et des environs, qui habitent près du chemin Roxham, dénonce la fermeture de ce point d’entrée utilisé par les demandeurs d’asile, qui est entrée en vigueur le 21 mars. Selon eux, cette mesure récemment imposée par le gouvernement fédéral ne permettra pas de protéger la population ni les personnes qui entrent au pays de manière irrégulière.

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«Nous pouvons combattre la pandémie et respecter les droits humains», affirmait ce groupe, le 21 mars, dans un communiqué de presse que l’on peut aussi lire sur leur site Internet à l’adresse www.bridgesnotborders.ca.

Créons des Ponts convient que les Canadiens sont inquiets, à juste titre, dans ce contexte de pandémie mondiale, mais selon ses membres, les demandeurs d’asile risquent maintenant de tenter de traverser la frontière ailleurs, «ce qui mettrait leur vie en danger». «Les demandeurs d’asile seront également vulnérables à l’exploitation par des trafiquants d’êtres humains, des exploiteurs intéressés uniquement par leur profit et qui se fichent de la sécurité des gens», pensent-ils.

Solution

Créons des Ponts regrette que le gouvernement fédéral ait abandonné son plan «prudent et sécuritaire», qui consistait à laisser entrer les demandeurs d’asile par le chemin Roxham, mais à leur imposer une quarantaine obligatoire de 14 jours.

«On ne peut pas empêcher les gens d’essayer de traverser une frontière longue de 6415 km, et la GRC ne peut pas non plus surveiller toute la frontière, clame Créons des Ponts. Il est plus sûr pour les gens de traverser en un seul endroit où ils peuvent ensuite être pris en charge, surtout dans la situation actuelle de pandémie.»

«Le chemin Roxham doit rester ouvert. Le respect des droits humains et l’endiguement de la pandémie ne sont pas deux choses exclusives.  Nous pouvons faire les deux», conclut Créons des Ponts.