Atteindre son «poids bonheur» en se débarrassant des régimes

SANTÉ – Après avoir souffert de troubles alimentaires pendant près de trois décennies, Nathalie Tremblay a réussi à trouver l’équilibre grâce à une démarche personnelle qu’elle a entreprise il y a une dizaine d’années. Aujourd’hui, elle aide les autres à atteindre ce qu’elle appelle le «poids bonheur». Cette résidente de Sherrington en a même fait son métier, en devenant coach en perte de poids.

Les troubles alimentaires dont Mme Tremblay a souffert ont pris naissance lorsqu’elle était encore enfant.
«À l’âge de 12 ans, un professeur d’éducation physique, à Napierville, m’a dit que j’avais trois livres en trop, confie-t-elle. À cet âge-là, tu n’as pas d’estime de toi. Le prof te dit que si tu perds du poids, tu vas être hot. Je ne savais pas comment perdre ça, à cet âge-là.»

De l’âge de 12 ans à 40 ans, son poids «faisait du yoyo», entre des épisodes de boulimie et d’anorexie.
«Les diètes, je les ai toutes faites: Weight Watchers, Montignac, Keto… avec zéro succès, lance Mme Tremblay. Au fil des ans, arrêter de manger était devenu une obsession. Je pesais ma nourriture, je calculais mes calories. J’ai perdu, puis gagné du poids jusqu’à avoir 40 livres en trop. Je n’ai vécu que des échecs. Et là, c’est la honte qui s’installe.»

Voyage

À l’âge de 39 ans, Mme Tremblay a fait un voyage d’un mois en Inde qui lui a permis de prendre conscience des changements qu’elle devait opérer en elle pour se libérer de cet enfer.

«J’ai réalisé que ce n’est pas un autre régime que je devais suivre, mais que je devais plutôt apprendre à m’aimer et à travailler sur moi», dit-elle.

Formation

À son retour, Mme Tremblay a suivi une formation de trois ans au Centre québécois de programmation neurolinguistique (PNL), pour devenir coach en PNL. C’est cette approche qui lui a permis de se libérer de ses démons.

«Quand j’ai suivi cette formation, c’était d’abord pour moi, dit Mme Tremblay. Puis, quand j’ai vu que ça fonctionnait, il fallait que je partage ça. Je voulais aider les gens à se débarrasser des régimes.»
Grâce à la PNL, qui est utilisée depuis les années 1970, on utilise notre cerveau pour transformer nos comportements et notre vie, explique Mme Tremblay.

Selon cette approche, des «programmes» sont encrés en nous depuis l’enfance et nous sommes conditionnés par ces programmes.

Il faut s’aimer pour maigrir et non maigrir pour s’aimer.
-Nathalie Tremblay

«Les programmes, ce sont des associations dans notre tête, explique Mme Tremblay. Quand on est petit et qu’on se fait mal, on nous donne du gâteau. Si on s’ennuyait, on faisait des biscuits avec maman. On associe souvent une émotion X avec un aliment Y, ce qui fabrique des programmes de récompense. Pour changer un comportement, il faut modifier ces programmes à l’intérieur de soi.»

Thérapie

Nathalie Tremblay opérait son propre salon de massothérapie à son domicile de Sherrington avant de devenir coach en programmation neurolinguistique, spécialisée dans la perte de poids. Aujourd’hui, elle offre ses services en ligne sous forme de coaching, par le biais de sa page Facebook @MonPoidsBonheur et de son site Internet lacoachmotivatrice.com.

«C’est une thérapie brève, précise-t-elle. On n’a pas besoin de décortiquer toute l’enfance. Dépendamment des problématiques, on parle de quatre à six rencontres.»

Pas d’interdiction

Si Mme Tremblay connait autant de succès, c’est parce qu’elle permet aux femmes et aux hommes qu’elle aide de vivre des succès dans leur quête de leur «poids bonheur».

«Dans l’approche PNL, il n’y a pas d’interdiction, dit-elle. Tout est permis, mais tout est une question de modération. Il faut écouter sa faim et sa satiété. C’est correct de manger des chips une fois de temps en temps. Il faut respecter notre corps.»

«Les régimes faisaient en sorte que je m’aimais de moins en moins parce que je ne vivais que des échecs, explique Mme Tremblay. Il faut redonner le rôle initial à la nourriture – c’est-à-dire celui de nous nourrir – s’occuper de nos autres besoins adéquatement et gérer ses émotions. Il faut changer l’intérieur pour que l’extérieur reflète ce qui se passe en dedans. Quand tu t’aimes, tu réalises que tu te bousilles la vie avec la malbouffe.»

À ce jour, Mme Tremblay estime avoir aidé plus de 10 000 personnes à se débarrasser des régimes alimentaires, et ce, dans plusieurs pays francophones à travers le monde.

«Ma plus grande réussite, c’est d’avoir retrouvé la liberté après avoir souffert de troubles alimentaires. Je suis très fière.»