La députée Claire Isabelle maintient un contact étroit avec les maires

CORONAVIRUS – Claire Isabelle est députée d’un immense comté s’étendant de la rivière Richelieu au fleuve Saint-Laurent. Chaque semaine, elle fait le point de la situation avec les 28 municipalités de la circonscription de Huntingdon assurant le contact en cette période de crise.

Le mardi avant-midi, elle tient deux conférences téléphoniques, une avec les municipalités de l’ouest du comté et une autre avec celles de la MRC des Jardins-de-Napierville et du Haut-Richelieu. Un représentant du centre intégré de la santé et des services sociaux (CISSS) y participe.

La députée fait un tour de table pour connaître l’état de la situation, pour discuter des actions entreprises et pour échanger sur le rôle que peuvent jouer les organismes communautaires et le CISSS.

La communication, elle la maintient aussi quotidiennement avec le groupe des six qui réunit les trois députés provinciaux du Haut-Richelieu, les députées fédérales Christine Normandin, Brenda Shanahan et Claude DeBellefeuille, le préfet de la MRC du Haut-Richelieu Réal Ryan, le préfet de la MRC des Jardins-de-Napierville Paul Viau et le maire de Saint-Jean, Alain Laplante. L’équipe de son bureau de comté, dont elle salue le travail, répond aux appels et aux courriels des citoyens tous les jours. La députée était elle-même de garde le week-end du 18 et 19 avril.

Au début de la crise, les appels touchaient les inquiétudes financières des gens. Après sont venus les appels d’entreprises demandant si elles se trouvaient sur la liste des services essentiels. Après cinq semaines, il était question d’ouverture des campings et des marinas et même de sujets aussi particuliers que la chasse aux dindons sauvages.

Travailleurs agricoles

Dans un comté où l’agriculture est une des principales activités économiques, l’apport de la main-d’œuvre des travailleurs étrangers est essentiel. Mais cette année, ils sont arrivés plus tard. Ils doivent respecter une quarantaine et ils devront travailler à deux mètres les uns des autres.

C’est beaucoup de soucis, commente la députée. De plus, ces travailleurs ne seront pas assez nombreux. Le gouvernement a lancé un programme pour inciter les Québécois sans emploi à aller travailler dans les champs. Heureusement, plusieurs ont répondu à l’appel.

Issue d’une famille de maraîchers, la députée sait que les producteurs agricoles apprécient beaucoup les travailleurs étrangers qui sont expérimentés. Elle a sensibilisé la députée Christine Normandin à la situation pour que soit permise l’arrivée d’un groupe additionnel de travailleurs étrangers cet été. Elle demande aussi que les ouvriers étrangers puissent être prêtés à une autre entreprise que celle inscrite au permis de travail délivré par le fédéral.

Écoles

Un autre sujet complexe est la réouverture des écoles. Le premier ministre François Legault a consulté les députés de son parti.

Mme Isabelle a fait valoir que le retour puisse se faire par petites régions, où l’accès Internet est difficile. Elle a parlé aussi de privilégier le retour des élèves en difficultés. Certains collègues lui ont fait part de la crainte de voir ces enfants stigmatisés.

La députée évoque aussi la possibilité de commercer par les écoles primaires, où se retrouvent les enfants d’une même municipalité.

Pour sa part, elle a vécu le 24 avril sa rentrée au parlement de Québec. Elle y a présidé la Commission de l’économie et du travail. Avec l’équipe technique, elle était la seule présente en personne alors que les autres membres ont pris part aux discussions à distance.