Québec solidaire veut faire payer les grandes entreprises qui profitent de la crise

COVID-19 – Québec solidaire propose que les grandes entreprises, qui ont augmenté leurs profits durant la pandémie, participent aussi à l’effort collectif en cette période exceptionnelle par la mise en place d’un impôt de pandémie temporaire.

«Devant cette crise sans précédent, il faut s’assurer que les grandes bannières et les géants du numérique qui ont augmenté leurs profits fassent leur part pour payer la facture. Les librairies, les boutiques ou les salles de spectacles frappées par la crise n’ont pas choisi de fermer, les entreprises qui ont pu continuer à opérer ont eu la chance d’avoir la permission du gouvernement. De grandes bannières ont pu profiter d’un avantage concurrentiel majeur sur des petits joueurs qui ont dû fermer leurs portes», souligne Manon Massé, porte-parole de ce parti politique.

C’est ainsi que les solidaires souhaiteraient accroître le taux d’imposition de moitié sur les profits. Le taux de base de 11,6% pour les grandes entreprises serait augmenté à 17,4%. Pour les PME, on mettrait en place une exemption sur les premiers 100 000$ de profit, question de protéger les propriétaires-exploitants. Au-delà, le taux passerait de 4% actuellement à 6% pour les entreprises manufacturières par exemple.

«Si on laisse les gros poissons partir avec le butin maintenant, ce sont les petits poissons qui devront encore payer en subissant des mesures d’austérité. Ce sont les services publics, déjà fragiles, qui vont encore s’atrophier», s’inquiète Manon Massé en rappelant que les gouvernements, dans le passé, n’ont pas hésité à lever des impôts de guerre.