Coincé en République dominicaine: un citoyen de Saint-Michel rentre chez lui

COVID-19 – Yvon Potvin, un citoyen de Saint-Michel, et son frère Robert, qui séjournaient en République dominicaine depuis quelques mois, tentaient de rentrer au Québec depuis le 19 mars. Après de multiples démarches auprès des élus, de l’ambassade canadienne et des médias, ils ont réussi à obtenir un vol de rapatriement au début du mois de mai.

Ils ne sont pas les seuls puisque deux Boeing 737 de la compagnie aérienne West Jet ont ramené des Canadiens à Toronto les 7 et 8 mai.

«J’ai travaillé avec l’attaché politique du ministre Champagne [François-Philippe Champagne, ministre fédéral des Affaires étrangères] pour obtenir un vol de rapatriement, explique Yvon Potvin. Mon frère est revenu le 7 mai et moi j’ai réussi à obtenir une place sur le vol du 8 mai. En dedans d’une heure, les deux vols se sont bouqués. Les deux avions étaient pleins de Canadiens. Je sais qu’il y a des centaines d’autres Canadiens qui auraient voulu revenir.»

Lui et son frère ont déboursé 800 $ pour le vol de Puerto Plata vers Toronto, puis 466 $ pour le vol entre Toronto et Montréal.

Rapatriement

M. Potvin s’était acheté un billet de retour le 19 mars pour un vol qui devait le ramener à Montréal le 23 mars. Ce vol a été annulé quelques heures avant le décollage.

«Le dernier vol de retour était le 26 mars, mais on ne pouvait pas réserver une place, précise M. Potvin. J’ai 74 ans et j’ai l’énergie de mon âge. Je ne voulais pas aller à l’aéroport sans savoir si j’allais pouvoir embarquer.»

Plus tard, il a appris qu’il devait y avoir un vol vers Montréal le 5 juin, mais il a aussi été annulé.

Grâce aux médias sociaux, une soixantaine de Québécois qui se trouvaient en République dominicaine, dont les frères Potvin, ont formé un groupe. Ils ont multiplié les démarches pour tenter d’obtenir ce vol de rapatriement.

Il déplore le peu d’aide qu’il a reçue des autorités, notamment de la part de l’ambassade canadienne. «Leur système informatique ne marchait pas et quand on appelle, on doit laisser un message, mais on ne nous rappelle jamais», dit M. Potvin.

«On est contents d’avoir réussi, mais il y a encore beaucoup de Québécois et de Canadiens là-bas qui voudraient revenir, dont un autre citoyen de Saint-Michel. La leçon que je tire de tout ça, c’est que ça prend beaucoup de persévérance et d’union, à travers les réseaux sociaux, pour arriver à ces résultats.»