Saint-Rémi: la Maison de l’éducation des adultes reste ouverte

ÉDUCATION – La Commission scolaire des Grandes-Seigneuries (CSDGS) avait annoncé son intention de fermer la Maison de l’éducation des adultes (MÉA), située au 4e étage de l’école Saint-Viateur, à Saint-Rémi, notamment en raison du manque d’inscriptions. La CSDGS se ravise et annonce que la MÉA va rester ouverte pour au moins une année de plus, soit le temps faire une réflexion sur son avenir.  

La direction de la CSDGS a pris cette décision au terme d’une consultation qu’elle a tenue pour réalise son Plan triennal de répartition et de destination des immeubles 2020-2023. Ce plan définit la vocation de chacun des établissements de la commission scolaire.

«Il y avait des préoccupations de la part des municipalités de la MRC des Jardins-de-Napierville et du personnel de la MÉA», explique Kathlyn Morel, directrice générale de la CSDGS.

La MÉA permet aux élèves de 16 ans et plus de retourner sur les bancs d’école pour obtenir leur diplôme d’études secondaires. Elle dessert toutes les municipalités environnantes. Si la MÉA devait fermer, les élèves devraient poursuivre leur parcours scolaire au centre d’éducation des adultes à Châteauguay ou à La Prairie.

Myriam Fauvelle a obtenu son diplôme à la MÉA à la fin du mois de février. Il y a quelques mois, elle a lancé une pétition pour convaincre la CSDGS de revoir sa décision. Elle a amassé plus de 800 signatures.

«Plusieurs signataires ont commenté, explique Mme Fauvelle. Une enseignante a souligné le fait que plusieurs villes perdaient un accès à l’école. Toutes les villes avoisinantes se trouvaient pénalisées. Des élèves ont aussi témoigné du fait que sans les professeurs de la MÉA, ils n’auraient jamais eu leur diplôme.»

Attirer des élèves

La principale raison invoquée par la CSDGS pour fermer la MÉA était le faible nombre d’élèves inscrits.

«Il faut faire une démarche plus profonde pour voir comment on pourrait attirer plus de clientèle, admet Mme Morel. Il faut faire quelque chose pour modifier et revamper la MÉA pour que ça réponde à un besoin.»

Même si je ne suis plus à l’école, je vais continuer à mettre mon grain de sel dans ce dossier.

-Myriam Fauvelle, ancienne élève de la MÉA

Mme Fauvelle constate que très peu d’efforts ont été déployés par la commission scolaire pour faire connaître la MÉA, qui existe pourtant depuis plus de trois décennies. Cette dernière pense que la pandémie pourrait avoir un impact positif sur le nombre d’inscriptions.

«Plusieurs travailleurs perdent leur emploi à cause de la Covid et certains vont vouloir s’orienter autrement», dit-elle.

Pour l’année scolaire 2019-2020, 30 élèves étaient inscrits à la MÉA, dont 9 à temps plein. Si plusieurs élèves sont inscrits à temps partiel, c’est qu’il ne leur manque parfois qu’un ou deux cours pour obtenir leur diplôme.

Proposition

Mme Fauvelle a soumis plusieurs propositions à la CSDGS pour attirer davantage d’élèves, notamment en diversifiant les cours qui y sont offerts, comme cela se fait dans les autres centres de formation pour adultes.

«La MÉA devrait offrir des cours le soir, pour ceux qui travaillent, ce qu’elle ne fait pas actuellement, explique Mme Fauvelle. Elle pourrait aussi offrir des cours de francisation.»

«Toutes ces questions feront partie de la démarche plus profonde qu’il faut aller faire avec la communauté», conclut Mme Morel.

Inscription

La CSDGS a établi une nouvelle façon de s’inscrire en ligne pour la formation générale aux adultes pendant la période de la pandémie.

Bien que les centres de formation soient fermés, la formation continue d’être offerte à distance.

Pour obtenir plus d’information ou pour s’inscrire, il suffit de consulter le site Internet www.csdgs.qc.ca, sous l’onglet «Écoles, centres et formations», puis «Formation générale des adultes» et «Programmes et admission en FGA».