Entreprise Sibelle: une solution stylée et abordable à la perte de cheveux chez les femmes

ACTUALITÉ – Dominique Van Winden gravite dans l’industrie de la coiffure depuis 20 ans. Propriétaire du salon de coiffure Signé Van Winden, à Napierville, elle a fondé l’entreprise Sibelle. Avec ses mèches de cheveux naturels annexés à des foulards et des bonnets, elle permet aux femmes qui ont perdu leurs cheveux de retrouver leur féminité avec style. Elle a récemment convaincu Isabèle Chevalier, de l’émission Dans l’œil du dragon, d’investir dans son entreprise.  

«Ce projet est né il y a cinq ans, quand la grand-mère de mes trois enfants était malade, explique Mme Van Winden. Je l’ai accompagnée dans la maladie. Je me suis aperçue que lorsqu’on travaille en coiffure, on est équipées pour aider les femmes qui ont leurs cheveux, mais il n’y a pas de solution pour les femmes qui les perdent.»

Plusieurs causes peuvent être responsables de la perte des cheveux chez la femme, comme la pelade ou encore des suites d’un choc émotif ou d’un traitement de chimiothérapie, précise-t-elle.

«Le monde de la coiffure n’est pas équipé pour ça, admet l’entrepreneure. Ça fait 20 ans que je suis là-dedans, mais je n’avais pas d’options pour aider ces femmes. Je devais les envoyer dans des endroits spécialisés à Montréal.»

Mme Van Winden a commencé à commercialiser son produit en septembre 2019.

«Je l’ai conçu et testé pendant plus d’un an, dit-elle. Le but était de créer un produit que les femmes peuvent porter dès qu’elle l’achète et qui soit déjà beau.»

«Notre clientèle cible, ce sont les femmes âgées de 20 à 60 ans qui veulent se sortir du monde du cancer, poursuit-elle. Notre mission c’est de les garder dans le milieu où elles aiment aller, au salon de coiffure. C’est un moment de répit où on prend soin de soi. Avec Sibelle, elles peuvent garder leur féminité, être stylées et tendance.»

Accessible et confortable

Les mèches sont prêtes à porter. Elles sont vendues longues et sont disponibles en quatre couleurs, soit le brun foncé, le brun pâle, le blond et le noir.

Elles sont fixées au foulard ou au bonnet (beanies) à l’aide de boutons. Les femmes peuvent donc les détacher et les poser sur un accessoire différent, selon leur goût. Ces accessoires peuvent aussi être portés sans les mèches de cheveux.

«Les produits Sibelle, c’est une alternative à la perruque et c’est accessible, indique Mme Van Winden. Une perruque de cheveux naturels coûte environ 2000 $. Nos produits se vendent environ 200 $.»

Sibelle offre une expérience positive aux femmes atteintes du cancer, qui leur permet de traverser cette épreuve avec plus d’assurance, de confiance et d’estime personnelle.

-Dominique Van Winden, fondatrice de Sibelle

Ce qui permet aux produits Sibelle de se démarquer, c’est qu’il s’agit de mèches de cheveux naturels qui peuvent être retravaillées par une coiffeuse.

«On peut les tailler et les teindre pour créer le look désiré, précise Mme Van Winden. Ce qui existait avant, c’était synthétique, donc ça ne pouvait pas être transformé. On ne pouvait pas utiliser le fer plat, ni les laver, les teindre ou les sécher. Une perruque, c’est chaud, ça te déguise un peu, ça pique quand les cheveux repoussent et ce n’est pas confortable. Nos mèches de cheveux sont attachées sur le contour de l’accessoire, donc ce n’est pas chaud.»

Modèle d’affaires

Le modèle d’affaires de Sibelle s’appuie sur des salons partenaires qui distribuent ses produits.

«On offre une formation à ces salons, précise Mme Van Winden. On veut qu’ils soient adaptés pour accueillir ces femmes. Ils ont de l’inventaire en tablette. On veut que les femmes repartent équipées avant même qu’elles perdent leurs cheveux. On veut que les salons soient conscients de leurs besoins et qu’ils soient capables de les conseiller.»

Mme Van Winden a d’abord tenté de vendre ses produits sur Internet, mais cette stratégie n’a pas fonctionné. Il y a deux ans, elle s’est adjoint les services d’une spécialiste du marketing, Fanie St-Onge, avec qui elle est aujourd’hui associée.

Sibelle est aussi partenaire de la Société canadienne du cancer à qui elle verse 10 % de ses recettes.

 

Une femme avec la tête rasée et sur la photo en-dessous, la même personne portant le bonnet et les mèches Sibelle.

Dragon

Dominique Van Winden était récemment de passage à l’émission Dans l’œil du dragon, diffusée à Radio-Canada. Elle a conclu une entente avec la dragonne Isabèle Chevalier, soit 30 000 $ contre 10 % des parts de la compagnie Sibelle.

«Notre plus gros défi d’affaires avec Sibelle est de trouver des gens qui vont croire en notre produit et qui vont le pousser. Isabèle Chevalier va pouvoir nous aider», indique-t-elle.

Une vingtaine de salons de coiffure, situés dans différentes régions du Québec, vendaient les produits Sibelle avant la diffusion de l’émission, mais depuis, le téléphone ne dérougit pas.

«Après la diffusion, en cinq jours, une soixantaine de salons nous ont contactés parce qu’ils étaient intéressés à distribuer nos produits, affirme Mme Van Winden. On a eu des demandes de la Colombie-Britannique et de Toronto. La vidéo de notre passage aux Dragons a été vue plus de 175 000 fois.»

«Notre vision est d’atteindre 750 salons partenaires au Canada, dont 200 au Québec, qui pourront vendre nos produits», conclut Mme Van Winden.

Un autre exemple d’une femme portant un produit Sibelle, cette fois avec les mèches blondes.