Mise en place de précautions particulières au Parc Safari

ACTUALITÉ – Après avoir rouvert une partie de ses installations au public le 20 juin, le Parc Safari accueille maintenant les visiteurs sur la totalité de son site. En raison de la pandémie, le public doit toutefois s’attendre à respecter de nouvelles règles visant à protéger… les animaux!   

En avril, le Zoo du Bronx (New York) confirmait un premier diagnostic positif à la COVID-19 parmi ses pensionnaires à quatre pattes. Quelques semaines plus tard, sept cas de plus s’ajoutaient à la liste, tous des tigres ou des lions. Aucun des animaux infectés n’a succombé à la maladie et l’un d’entre eux n’affichait aucun symptôme.

Cette situation a toutefois permis de confirmer la sensibilité de certaines espèces animales au virus. Devant cette réalité, et bien avant sa réouverture, le Parc Safari a pris des mesures afin de limiter les risques de propagation. Outre les grands félins, une attention particulière a été portée aux primates ainsi qu’aux camélidés, comme les chameaux.

Mesures préventives

Pour les employés, cela signifiait entre autres la création d’équipes fixes visant à éviter les contacts entre les divers départements. «L’un des enjeux pour nous était aussi de s’assurer que le personnel ne tombe pas malade et qu’on se retrouve sans personne pour prendre soin des animaux», explique la directrice à l’éducation, Joanie Lamoureux.

À proximité des animaux jugés vulnérables ou encore lors de l’entretien de leurs enclos, le port complet de l’équipement de protection était obligatoire, incluant masque, gants et survêtement. Des mesures de base visant à éviter l’apparition de symptômes désagréables chez les animaux comme une toux sèche ou encore une perte d’appétit.

Bien qu’à risque d’attraper la COVID-19, les primates ne font pas l’objet de mesures particulières pour les visiteurs, la distance de deux mètres étant largement respectée du haut de la passerelle où il est possible de les observer.

Ne pas nourrir les animaux

Il va de soi qu’à l’annonce de la réouverture du parc, la direction a dû réfléchir aux mesures à mettre en place pour continuer d’assurer la sécurité de ses pensionnaires. D’emblée, il a été décidé qu’il serait interdit de nourrir les animaux, y compris dans le Safari Aventure que les automobilistes doivent maintenant parcourir à vitres fermées.

La mesure ne fait pas le bonheur de tous. «Pour 50% des visiteurs c’est OK, mais c’est arrivé qu’on doive escorter des gens à l’extérieur parce qu’ils ne respectaient pas les consignes», mentionne Joanie Lamoureux en précisant au passage que de nouveaux postes de surveillants ont dû être créés.

Sachant qu’on ne retrouve aucun des animaux à risque dans le parcours, pourquoi cette mesure? Parce que le fait de toucher un animal peut faire de lui un vecteur de transmission si l’un des visiteurs est atteint de la COVID-19, explique Mme Lamoureux. «Il y avait trop de risques», résume-t-elle.

Pour la même raison, le sentier des daims a été fermé. Cette attraction est particulièrement populaire auprès des jeunes enfants qui peuvent tendre la main et voir un daim venir manger. Une décision difficile puisque les daims pourraient ultimement se désintéresser de la présence humaine si la situation perdure.

Le Safari Aventure se parcourt maintenant à vitres fermées. Il est interdit de nourrir les animaux.

Port du masque obligatoire

Ce sont toutefois les lions qui représentaient le plus gros risque. En raison de la présence de fentes d’aération tout au long du tunnel traversé par les visiteurs, la direction a rendu le port du masque obligatoire dans cette section du parc. Les visiteurs qui refusent de porter un couvre-visage se voient donc refuser l’accès à l’attraction vedette.

«Le tunnel permet aux visiteurs d’être à moins de deux mètres des lions et c’est ça que les gens veulent, cette proximité», explique la directrice. Le compromis du masque était la seule façon de permettre le maintien de l’activité. La collation des lions, à laquelle il était possible d’assister selon un horaire fixe, a aussi été annulée afin d’éviter les rassemblements.

Il en est de même pour toutes les autres activités d’animation, dont les spectacles d’oiseaux de proie. Et qu’en est-il des singes? «Pour les primates, c’était moins compliqué parce que les gens sont sur une passerelle, donc à plus de deux mètres des animaux», précise Mme Lamoureux.

Les mesures de distanciation sociale régulière, dont le maintien d’une distance de deux mètres entre les visiteurs, doivent être respectées.

Expérience modifiée

C’est donc une expérience modifiée qui attend les visiteurs. Même du côté du parc aquatique qui affiche quelques nouvelles glissades et où il est maintenant nécessaire de réserver une plage horaire lors de l’achat de son billet en raison du nombre limité de baigneurs pouvant se trouver à l’intérieur des piscines au même moment.

La direction a pris la décision d’ajuster ses tarifs pour ceux qui préfèreraient ne pas utiliser les bassins. «Si on compare avec la saison passée, il y a moins de monde, mais les chiffres augmentent à tous les jours», de conclure Joanie Lamoureux. Pour connaître toutes les mesures liées à la COVID-19 avant de vous rendre sur place, visitez le www.parcsafari.com.