Sainte-Clotilde: quatre conseillers démissionnent en bloc

ACTUALITÉ – Les conseillers municipaux Geneviève Bourdon, Sophie Provost, Marcel Tremblay et Véronique Thibault ont annoncé qu’ils démissionnaient le 16 juillet, juste avant la tenue d’une séance extraordinaire du conseil, à Sainte-Clotilde.

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«C’est le résultat d’une accumulation depuis le début de notre mandat, en novembre 2017», explique Geneviève Bourdon, qui fait partie des quatre conseillers démissionnaires.

Ces derniers sont mécontents de la place qui leur est faite dans le processus décisionnel.

«On ne se sent pas écoutés, dit-elle. Il y avait des rencontres en dehors des séances du conseil et les conseillers étaient montés les uns contre les autres. On n’avait pas de liberté de parole. Les caucus se tenaient souvent juste une heure avant les séances du conseil. Il fallait se dépêcher. Souvent, les sujets étaient remis à plus tard, pendant des mois, et nous étions toujours interrompus. Pourtant, les caucus sont là pour discuter de sujets importants, mais c’est arrivé à maintes reprises. On n’a jamais la chance d’aller au fond des choses. Tout se fait toujours à la presse.»

Aucun projet

Les quatre conseillers démissionnaires déplorent aussi le fait qu’aucun projet n’a été mené à terme depuis le début de leur mandat.

« Aucun projet n’a avancé à Sainte-Clotilde, affirme Mme Bourdon. On avait pourtant des projets plein la tête.»

L’atmosphère était malsaine et on ne pouvait plus continuer.

-Geneviève Bourdon, conseillère démissionnaire

Le projet de déplacement de la patinoire est la goutte qui a fait déborder le vase de ces conseillers.

«Ça fait deux ans qu’on travaille sur ce projet pour déplacer la patinoire au centre communautaire, précise Mme Bourdon. Les travaux ont commencé il y a deux semaines, mais personne n’a approuvé le plan final. Le conseil n’a pas voté. La patinoire a été mise dans le stationnement et ça coupe une cinquantaine de places de stationnement. On nous dit que de toute façon c’est trop tard, parce que les travaux ont déjà commencé. On ne sait pas qui a décidé ça. Il y a quelqu’un qui ne nous a pas donné l’information.»

Départ

«Il se gaspille énormément d’argent avec les avocats à Sainte-Clotilde et rien ne se règle, poursuit Mme Bourdon. Ça ne nous représente pas. On avait des projets plein la tête, mais rien n’a été fait en presque trois ans, à part changer la patinoire de place.»

«On ne quitte pas de gaieté de cœur, mais c’était rendu qu’on vivait du stress et on avait du mal à dormir», conclut Mme Bourdon.