Campagne majeure de financement: Vents d’espoir doit amasser 2,8 M$

ACTUALITÉ – L’organisme sans but lucratif Vents d’espoir de la Vallée du Saint-Laurent, basé à Saint-Rémi, a lancé sa campagne majeure de financement, le 21 septembre. Son objectif: amasser 5 M$ d’ici 2025. Cette somme servira de mise de fonds pour la construction d’un complexe multifonctionnel, destiné aux personnes ayant un traumatisme crânien ou une déficience physique, à Saint-Rémi, dès 2022.

Plusieurs donateurs étaient présents pour annoncer leur contribution, dont la Caisse Desjardins des Moissons-et-de-Roussillon, qui donne 500 000 $, Kruger Énergie qui offre 250 000 $, Sylvie Boyer, la présidente et fondatrice de Vents d’espoir, qui donne personnellement 150 000 $, tandis que la famille Boyer a annoncé un don de 90 000 $.

La portion résidentielle de ce projet constituera la 9e Maison Martin-Matte. La fondation de l’humoriste a remis 300 000 $ à Vents d’espoir pour la concrétisation de son projet, dont le coût de construction est évalué à 15 M$.

De plus, grâce aux différents événements-bénéfices organisés au cours des cinq dernières années, Vents d’espoir a amassé 500 000 $.

Ainsi, 2,2 M$ ont déjà été accumulés. La campagne majeure de financement qui vient d’être lancée vise à amasser les 2,8 M$ manquants. Vents d’espoir pourra obtenir son financement hypothécaire lorsqu’il aura amassé sa mise de fonds de 5 M$.

«Dans les prochains mois, les membres du cabinet de la campagne de financement vont cogner à toutes les portes, dit Pierre Caza, directeur général de Vents d’espoir. Ils vont s’adresser aux entreprises et aux familles du territoire. Votre contribution est nécessaire. Nous vous invitons à donner généreusement, selon vos moyens.»

Le complexe multifonctionnel

Cette 9e Maison Martin-Matte sera la plus grande, avec ses 32 appartements locatifs. Elle sera construite sur un terrain de 200 000 pieds carrés, offert par la Ville de Saint-Rémi, situé sur la rue Sainte-Famille.

On y trouvera un centre d’activités de jour, un bassin thérapeutique, une clinique de réadaptation et une salle d’entraînement adaptée. Des chambres de répit temporaires seront aussi offertes aux familles, de même que des aires de vie commune familiale.

L’hypothèque sera payée à même les frais de location défrayés par les résidents, tandis que les services offerts seront payés par le ministère de la Santé. Vents d’espoir est toujours dans l’attente d’une annonce officielle du gouvernement à cet effet.

«Mon objectif est de procéder à la première pelletée de terre au printemps 2021, dit Mme Boyer. On doit compter de 10 à 12 mois pour la construction. Les locataires entreraient dans leur logement en 2022.»

Sylvie Boyer, président et fondatrice de Vents d’espoir de la Vallée du Saint-Laurent, lors du lancement de la campagne majeure de financement de l’organisme, le 21 septembre.
Un croquis du futur complexe multifonctionnel de Vents d’espoir, qui doit être construit en 2022, à Saint-Rémi.

 

Un besoin essentiel

Depuis 2014, ce projet est porté à bout de bras par Sylvie Boyer, une résidente de Saint-Rémi, dont deux de ses enfants vivent avec les séquelles d’un traumatisme crânien, à la suite d’accidents de la route.

Son fils Benjamin, âgé de 31 ans, vit en CHSLD depuis l’âge de 21 ans, parce qu’il n’existe aucun autre endroit dans la région où l’on peut prendre soin de lui.

Les possibilités actuelles d’hébergement limitent l’apprentissage de l’autonomie et le maintien des acquis chez les traumatisés crâniens.

-Lyette Lupien, mère d’un traumatisé crânien qui vit en CHSLD

Ce complexe est donc destiné aux personnes de 18 à 55 ans, pour qui il n’existe pas de services adaptés à leur condition, en Montérégie-Ouest.

«Ça n’a pas d’allure de vivre dans ces milieux-là, insiste Mme Boyer. Ma fille de 29 ans vit avec moi à la maison, parce qu’elle est plus autonome, mais Benjamin a besoin d’aide pour tout ce que nous faisons dans une journée.»

«Notre région est la deuxième en importance au Québec, après Montréal, pour le nombre d’accidents graves de la route chez les hommes de 16 à 24 ans et ironiquement, c’est la région où il y a le moins de services», ajoute-t-elle.

La construction de ce complexe aura aussi un effet bénéfique sur l’économie locale. En plus des emplois créés lors de sa construction, cet établissement emploiera 60 personnes à temps plein et 10 autres à temps partiel.

Le traumatisme crânien en chiffres

  • Chaque année en Montérégie-Ouest, près de 50 familles doivent apprendre à vivre avec le traumatisme crânien d’un proche.
  • Les personnes qui ont un traumatisme crânien en Montérégie-Ouest doivent parcourir 45 minutes quotidiennement pour avoir accès à un centre de jour.
  • Il n’existe aucun lieu d’hébergement, autre que les CHSLD, pour les personnes qui ont un traumatisme crânien en ou une déficience motrice, en Montérégie-Ouest.