Saint-Rémi investit 11,2 M$ dans son réseau d’aqueduc

INFRASTRUCTURES – Saint-Rémi a récemment adopté un règlement d’emprunt de 11 219 550 $, pour la mise en place de la première phase de travaux visant à améliorer son réseau d’aqueduc.

Au cours des prochaines années, Saint-Rémi mettra en chantier ce que la mairesse Sylvie Gagnon-Breton appelle la «solution globale», qui vise à améliorer la quantité d’eau, le niveau de pression dans le réseau et à traiter la dureté de l’eau.

Cette «solution globale» se réalisera en deux phases distinctes. La première phase implique la construction d’un deuxième réservoir d’eau potable, de nouveaux puits et de nouvelles conduites.

Ces conduites vont amener l’eau de tous les puits vers le nouveau réservoir, qui sera construit à l’endroit où se trouve le puits 11, derrière les Habitations Martin-Genest, situées sur la rue de la Pommeraie.

Ce réservoir, d’une capacité de 3000 mètres cubes, permettra de doubler la réserve en eau de la ville. Le réservoir actuel peut emmagasiner 3036 mètres cubes d’eau.

Les travaux pourraient commencer dès le mois de mai 2021 et ils se poursuivront jusqu’en septembre 2022.

La deuxième phase de la «solution globale» consistera à traiter la dureté de l’eau, ainsi que sa concentration en strontium.

Bas niveau d’eau

Lors des périodes de pointe et pendant les épisodes de sécheresse, le niveau de l’eau dans les puits ainsi que dans le réservoir actuel est parfois bas, ce qui réduit la pression dans le réseau d’aqueduc. En deçà d’un certain seuil de pression, la Ville est tenue d’imposer un avis d’ébullition préventif de l’eau.

Il est même arrivé que la Ville achète de l’eau, pour s’assurer qu’il n’en manque pas.

«À l’heure actuelle, l’eau des puits dessert des résidences en s’en allant vers notre réservoir, qui est situé sur la rue Saint-Charles, explique Mme Gagnon-Breton. Ce réservoir vient pallier lorsque les puits ne suffisent pas. Grâce à notre solution globale, tous nos puits vont alimenter notre nouveau réservoir, ce qui va assurer la quantité et la pression d’eau. Le réservoir actuel va servir comme une réserve de plus.»

Recherche en eau

Depuis 2016, pas moins de neuf forages ont été faits dans le sous-sol de Saint-Rémi, dans le but de trouver de nouvelles sources en eau.

«C’était toujours négatif, mais à l’automne 2020, on a trouvé trois nouveaux sites, précise Mme Gagnon-Breton. Nous devrons d’abord obtenir l’autorisation des propriétaires pour forer. Quand ce sera fait, on va potentiellement exploiter les trois sites, parce que le débit d’eau nous satisfait.»

Si Saint-Rémi obtient l’autorisation d’exploiter ces trois nouveaux puits, situés entre le nouveau parc industriel et le rang Sainte-Thérèse, cela pourrait doubler la quantité d’eau disponible.

«Nous sommes en train de terminer les études techniques pour obtenir notre certificat d’autorisation», précise la mairesse.

Raccordements

Actuellement, Saint-Rémi est alimentée en eau par quatre puits, dont le puits 11, situé sur la rue de la Pommeraie, près de la rue de l’Élise. Deux des trois autres puits sont situés dans le quartier industriel, soit les puits 10 et 13. Enfin, le puits 6 est situé dans le Parc du citoyen, où se trouvent les terrains de pétanque, sur la rue Dubois.

Pour raccorder le puits 6 au nouveau réservoir, une tranchée sera creusée le long de la rue Dubois, jusqu’au site du puits 11, rue de la Pommeraie.

En ayant deux réservoirs pleins, les puits vont être à pleine capacité et on va être en sécurité.

-Sylvie Gagnon-Breton

Pour ce qui est du branchement des puits 10 et 13 au nouveau réservoir, la conduite passera par la rue de la Pommeraie, qui sera entièrement refaite, de la rue de l’Industrie, jusqu’à la rue de l’Église.

Quant aux nouveaux puits, ils seront raccordés au puits 13, qui sera lui-même relié au nouveau réservoir.

Il est prévu que ces travaux soient terminés à la fin de 2022.

Deuxième phase

La deuxième phase de la «solution globale» consiste à traiter la dureté de l’eau et à diminuer sa concentration en strontium. La Ville prévoit que le gouvernement pourrait bientôt réglementer le niveau de strontium dans l’eau.

«Notre eau est très dure, mais c’est dans les normes, explique Mme Gagnon-Breton. Il y a aussi trop de strontium, mais ce n’est pas dangereux. La réglementation s’en vient, donc on le prévoit déjà.»

Cette phase doit être réalisée en 2024 ou 2025.

Taxe

Les citoyens desservis par le réseau d’aqueduc se verront imposer une nouvelle taxe afin de financer ce projet, puisque ce règlement d’emprunt s’ajoute à la dette de la ville.

Saint-Rémi a déposé une demande d’aide financière dans le cadre du Programme d’infrastructures municipales d’eau (PRIMEAU) qui a été refusée.

«Le gouvernement considérait que ce n’était pas assez urgent pour bénéficier d’une aide financière, explique Mme Gagnon-Breton. Notre projet ne respectait pas les critères d’admissibilité.»

Cependant la Ville va appliquer à ce projet le montant qui lui est versé dans le cadre du programme de la taxe sur l’essence et de la contribution du Québec (TECQ), soit 3 089 282$. Ce programme est une entente de transfert aux municipalités du Québec d’une partie des revenus de la taxe fédérale d’accise sur l’essence et de la contribution du gouvernement du Québec pour leurs infrastructures d’eau potable, d’eaux usées, de voirie locale et d’autres types d’infrastructures.