Après 43 ans aux travaux publics de Napierville: une retraite bien méritée pour Serge Bouchard

PORTRAIT – Le directeur des travaux publics de Napierville, Serge Bouchard, est un témoin privilégié du développement de sa municipalité. Il en est aussi l’un des principaux acteurs. Son travail, qui se fait parfois dans l’ombre et encore plus souvent sous terre, a énormément évolué depuis son embauche, en 1978. Chose certaine, pendant ces 43 dernières années, il n’a eu pour seul objectif que de bien servir ses concitoyens.

Né dans le village voisin de Saint-Valentin, M. Bouchard et sa famille ont emménagé à Napierville lorsqu’il avait un an. Depuis ce jour, il n’a jamais quitté son village.

Après avoir fait des études en dessin techniques, il a occupé quelques emplois avant d’être embauché par le service des travaux publics de Napierville, en juillet 1978.

«À cette époque, il y avait deux employés aux travaux publics, moi et l’inspecteur Clément Brûlé, se rappelle M. Bouchard. On n’avait pas de bureau ni de garage. On avait un petit espace de quatre pieds par huit pieds, un petit bureau, une chaise et un téléphone, dans le poste de distribution d’eau potable, à côté de l’aréna.»

Page blanche

À la fin des années 1970, alors que la population de Napierville était d’environ 2300 habitants, son service des travaux publics était lui-même en construction, ne disposant d’à peu près aucun outil.

«On est partis d’une page blanche. Tout était à faire, relate le nouveau retraité. À cette époque, on avait une pépine, mais pas de camion. On utilisait une vieille ambulance qui avait servi un moment au directeur des pompiers. On faisait de l’asphalte et la reconstruction de trottoirs. On n’avait pas d’usine de filtration d’eau. On avait acheté une chenillette pour déneiger les trottoirs, mais on déneigeait seulement la rue de l’Église et la rue Saint-Jacques. Il y a bien des rues qui n’existaient pas encore.»

 

Serge Bouchard a été embauché par le service des travaux publics de Napierville, en juillet 1978.

 

Les plus grands défis

Dans le cadre de son travail, Serge Bouchard a participé activement à la construction du Napierville moderne.

Il a déménagé l’hôtel de ville à trois reprises, passant du bâtiment où se trouve aujourd’hui le CLD, à des locaux situés près du CLSC, avant d’emménager à son emplacement actuel.

«On a démoli la partie qu’il y avait entre l’hôtel de ville actuel et la maison située en arrière et on y a aménagé la bibliothèque, se rappelle M. Bouchard. J’étais au front pour tous les gros dossiers. Je suis allé jusqu’en Floride pour pouvoir démontrer les bienfaits du type d’usine de filtration d’eau que nous avons en ce moment. En 2008, on a aussi bâti le centre communautaire. C’est un autre beau projet.»

À partir des années 2000, des sommes ont été investies pour l’entretien des réseaux souterrains.

«On a commencé à faire l’inspection du réseau d’égout par caméra, dit M. Bouchard. À l’époque, il y avait eu une chicane entre la municipalité et l’ingénieur et on avait des plans, mais ça ne correspondait pas à la réalité. Ç’a pris des années pour trouver tous les puits d’accès du réseau d’égout. Certains étaient enfouis. Ç’a été bon dans un sens parce qu’on a fini par apprendre notre réseau par cœur.»

Flambeau

En se retirant, M. Bouchard passe le flambeau à Diego Pulido, qu’il a accompagné au cours de la dernière année et demie. Originaire de Colombie, M. Pulido est ingénieur de formation.

J’ai toujours été bien servi par les conseils. C’est pour ça que j’ai été ici aussi longtemps.

-Serge Bouchard

«Dans une petite municipalité, il faut être spécialiste dans tout, affirme M. Bouchard. On s’occupe de l’usine d’épuration, de l’usine de filtration, des travaux de voirie et plus encore. Il faut être multidisciplinaire. C’est difficile de trouver des gens qui ont toutes ces formations.»

Fierté

M. Bouchard est très fier d’avoir contribué à faire de Napierville la municipalité vivante et accueillante qu’elle est devenue aujourd’hui.

«Ce dont je suis le plus fier, c’est d’avoir vu Napierville grandir, comme si j’avais vu un adolescent grandir jusqu’à l’âge adulte», confie M. Bouchard.

Cette retraite, M. Bouchard l’avait planifiée il y a environ trois ans. Aujourd’hui âgé de 63 ans, ce dernier entend passer de bons moments à son chalet. Il veut aussi consacrer du temps à ses enfants et à ses petits-enfants.

Depuis son embauche, M. Bouchard a travaillé pour 12 maires différents.

«C’est tout le personnel qui va le plus me manquer, confie-t-il. C’est comme une petite famille. C’est la partie qui va le plus me manquer.»

Messages et photographies

La population est invitée à faire parvenir des photographies souvenirs et des messages qui pourront être remis à M. Bouchard.

Pour ce faire, il suffit de les faire parvenir à l’attention de la directrice générale, Julie Archambault, à l’adresse jarchambault@napierville.ca.