Super Expo-sciences Hydro-Québec: Arthur Girard représentera la Montérégie à la finale canadienne

ÉDUCATION – Arthur Girard, un élève de deuxième secondaire, de Saint-Jacques-le-Mineur, représentera le Québec lors de la finale canadienne de cette compétition scientifique, qui se tiendra du 17 au 21 mai. Il présentera alors son projet HumanIA3, un robot qu’il a conçu et programmé pour résoudre un Cube Rubik en quelques secondes.   

Arthur Girard, qui est âgé de 14 ans, fréquente l’école Marcellin-Champagnat, à Saint-Jean-sur-Richelieu. Il participe à la Super Expo-sciences Hydro-Québec dans la catégorie «Conception».

Il a d’abord présenté son projet au niveau de son école, où il a remporté un prix de 60 $. Par la suite, il a représenté son école au niveau de la Montérégie. Une fois de plus, son projet s’est démarqué et il a gagné un prix de 300 $.

Enfin, le 25 avril, Arthur Girard a appris qu’il fait partie des 17 participants qui représenteront la province à la finale canadienne, qui se tiendra de manière virtuelle, à Ottawa. Il a aussi gagné une bourse d’études de 2000 $, qui lui sera remise s’il s’inscrit à l’Université de Sherbrooke, lorsqu’il en aura l’âge, bien entendu. Il est le seul représentant de la Montérégie à participer à cette compétition pancanadienne.

Le projet HumanIA3

Le projet présenté par Arthur Girard allie à la fois l’informatique, la robotique et l’intelligence artificielle. Le jeune scientifique s’est inspiré de travaux entamés par l’inventeur David Gilday.

«David Gilday a créé un robot et un algorithme pour résoudre un Cube Rubik sur un ensemble Lego différent de celui que j’ai utilisé, explique-t-il. Il avait commencé à faire le programme informatique pour le kit de Lego que j’utilise, mais il n’avait pas terminé. J’ai donc corrigé toutes les erreurs sur son algorithme et j’ai terminé son logiciel.»

Arthur Girard a d’abord assemblé son robot à l’aide de pièces Lego de la série Minstorms EV3, conçue pour créer et programmer des robots. Cette série comprend de briques intelligentes qui sont programmables à l’aide d’un ordinateur.

«Le robot contient une base de données de plusieurs codes de couleur et plein de possibilités du Cube Rubik, explique-t-il. Il est équipé d’un capteur de couleurs qui analyse les couleurs du cube et à partir de sa base de données, il va trouver la façon la plus rapide de le résoudre.»

Résultats

Arthur Girard a mis trois mois pour construire son robot et mettre le logiciel au point. La programmation du robot lui a pris environ deux semaines.

«Le plus difficile a été de le construire, dit-il. Il me manquait plusieurs pièces que j’ai dû commander du Danemark.»

Maintenant que son robot est au point, celui-ci parvient à résoudre un Cube Rubik en un temps variant entre 40 et 75 secondes.

«Moi-même, je ne suis pas capable de faire un Cube Rubik, confie Arthur Girard. C’est une des raisons pour lesquelles j’ai fait ce projet.»

Après avoir réussi à programmer son robot, Arthur Girard a envoyé un courriel à M. Gilday pour lui dire qu’il était parvenu à corriger ses erreurs.

«Il ne m’a pas répondu, mais pour la finale provinciale, qui était organisée par Hydro-Québec, je voulais aller chercher plus, dit-il. Je voulais créer une fonction pour que mon robot puisse faire le «H» d’Hydro-Québec au lieu de résoudre le cube. J’ai appelé M. Gilday et il m’a expliqué comment son algorithme fonctionnait. Ç’a fonctionné du premier coup et j’ai pu présenter ça aux juges.»

Passion

Arthur Girard a développé une passion pour la robotique et l’informatique il y a quelques années déjà.

«J’ai eu mon premier ordinateur à 10 ans, raconte-t-il. Je m’amusais à programmer des petits jeux assez simples et je me suis rendu à des projets de plus en plus compliqués. En 2018, j’ai participé à un camp de robotique pendant l’été, au Collège Jean de la Mennais. Nous avions créé un robot avec des Legos Mindstorms EV3, qui avait une mini-intelligence et qui pouvait détecter un autre robot et l’attaquer. En 2019, j’ai aussi suivi un cours de programmation en ligne, pendant trois semaines, avec des anciens employés d’Ubisoft. Ils nous montraient des techniques et des codes et nous avons conçu un jeu.»

«Il y a trois semaines, j’ai commencé à travailler sur un programme antivirus sur Windows, conclut Arthur Girard. Il n’est pas au point, mais j’ai de très bonnes bases. J’ai parlé à un programmeur à l’université et il m’a tout enseigné. Là, mon programme est capable de faire un scan simple, mais je n’ai pas encore programmé toutes les fonctions.»