L’Étoile inaugure le Vaisseau, sa nouvelle clinique mobile

ACTUALITÉS. Le Vaisseau de la clinique de pédiatrie sociale L’Étoile est maintenant prêt à sillonner le Haut-Richelieu. Plusieurs partenaires et dignitaires ont eu la chance de le visiter pour la première fois, le 29 juin.

On pouvait voir des étoiles briller dans les yeux du Dr Gilles Julien pendant qu’il admirait le Vaisseau. « Je rêvais d’un autobus comme ça dans la vallée de la Gatineau. Je suis très fier que le centre de Saint-Jean-sur-Richelieu le réalise. C’est génial qu’il participe ainsi à la pérennité de la pédiatrie sociale », déclare le père de la pédiatrie sociale au Québec.

Cette innovation toute johannaise est le fruit de trois ans de travail, rappelle Erik Christensen, directeur général de la clinique. Elle est aussi un exploit en soi. Il fallait d’abord convaincre le conseil d’administration de L’Étoile de s’engager dans un projet d’un million de dollars. Une somme énorme pour un organisme à but non lucratif.

Plusieurs partenaires lui ont emboîté le pas, une fois le feu vert donné. La MRC du Haut-Richelieu a été séduite la première en offrant à L’Étoile une contribution de 360 000 $ avec le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation. « C’est un plaisir et un honneur de participer à votre projet, souligne le préfet et maire de Noyan, Réal Ryan. Vous allez faire fureur au Québec. Vous serez un modèle. »

DESJARDINS

Les Caisses Desjardins du Haut-Richelieu et des Seigneuries de la Frontière ont versé 125 000 $ pour la réalisation du Vaisseau. Le club Richelieu de Saint-Jean-sur-Richelieu, représenté par son président Jacques Ouellet, et le président de la Fondation du club Richelieu, Richard Couture, ont contribué au projet avec le même montant.

« Ce projet-là, c’est mon coup de cœur, avoue Yves Bisson, directeur général de la Caisse Desjardins du Haut-Richelieu. La prévention est un enjeu crucial dans la santé mentale des jeunes. Dans le contexte de la pandémie, on a besoin de s’occuper des enfants. »

MODE NOMADE

On ne pratiquera pas la pédiatrie sociale dans le Vaisseau de la même manière que dans la clinique du Vieux-Saint-Jean. « On passe en mode nomade, c’est-à-dire qu’il faut rester ouvert à ce qui se passe dans les régions », fait valoir la fondatrice de L’Étoile, Dre Sonia Péloquin.

Loin d’elle l’idée d’imposer sa méthode en milieu rural. L’expertise de L’Étoile s’ajoutera au travail que réalisent déjà ses partenaires sur le terrain.

La médecin a rappelé comment la pédiatrie sociale aide à contrebalancer les effets des traumatismes complexes chez les enfants. Son rôle est d’autant plus important, puisque ces expériences laissent des traces jusque dans les gènes, d’une génération à l’autre.

« C’est comme pour une commotion cérébrale, compare Dre Péloquin. La concentration baisse et la capacité d’apprentissage diminue, sauf qu’à l’école, on a les mêmes attentes envers ces enfants. »

Le Vaisseau aura son point d’ancrage à Saint-Jean-sur-Richelieu et couvrira quatre grandes zones rurales dans un rayon de 25 à 35 kilomètres, soit Lacolle, Iberville, Saint-Blaise-sur-Richelieu et Saint-Georges-de-Clarenceville. La clinique mobile s’arrêtera dans chacun de ces pôles pendant trois semaines, après quoi se poursuivra un suivi à distance.