25 ans de solidarité au Marathon Spaghetti

1 000 lb de saucisses italiennes concoctées en une journée, près de 1400 repas servis en quelques heures dans un village de 2000 âmes, 13 500$ de revenu net cette année et 250 000$ amassés au fil des ans. Alors que certaines paroisses peinent à garder la tête hors de l’eau, celle de Saint-Patrice-de-Sherrington se porte bien grâce à son Marathon Spaghetti annuel, une tradition vieille de 25 ans qui attire même des participants de Montréal.

Il y avait de l’électricité dans l’air au centre communautaire Louis-Georges Lamoureux dimanche alors que des centaines de personnes étaient réunies pour participer à l’évènement. On utilise le terme marathon pour décrire l’activité puisqu’elle consiste à servir des repas de spaghetti sans arrêt durant toute la journée de 11h à 19h.

Chaque année, les citoyens des municipalités voisines y participent, ainsi que des gens de Saint-Léonard, à Montréal.

« Une tradition italienne veut que le dimanche suivant la fin de semaine de Pâques soit l’occasion de se réunir en famille à la campagne. Monsieur Lino Cimaglia, l’un des initiateurs du Marathon Spaghetti, est originaire de Saint-Léonard. Il a lancé cette tradition dans le cadre du Marathon et aujourd’hui, les gens viennent en groupe goûter à la qualité des pâtes, à la sauce et aux saucisses faites maison », explique Jean-Yves Lohé, marguillier et organisateur.

Le Marathon Spaghetti de Sherrington génère des profits nets de douze à quinze mille dollars par édition grâce à de généreux commanditaires. Ceux-ci permettent d’éponger  toutes les dépenses de l’organisation et de faire en sorte que la totalité des sommes amassées revient directement à la paroisse. Ainsi, les fonds servent uniquement à financer l’entretien et les travaux de rénovation majeurs de l’église.

Depuis 25 ans, le Marathon spaghetti est une activité spéciale pour les bénévoles et les citoyens de la région. « C’est de reconnaître qui l’on est et d’où l’on vient! », souligne Josiane Lestage, bénévole depuis plusieurs années. C’est grâce à l’implication des bénévoles et des partenaires que cette tradition demeure une réussite après tant d’années. « C’est notre salaire de voir les gens heureux. L’activité ne s’est pas essoufflée en 25 ans. C’est un tour de force! », de préciser M. Lohé.