L’AcadieLab, le seul laboratoire  vivant en milieu agricole au Canada

Agriculture. Les pratiques agricoles en respect avec l’environnement font des petits dans le -Haut-Richelieu. Depuis 2015, 70 producteurs maraîchers et de grandes cultures se sont impliqués dans l’AcadieLab, le seul laboratoire vivant en milieu agricole certifié au -Canada. Son objectif : trouver des solutions adaptées à la réalité des agriculteurs pour préserver l’environnement et la qualité de leurs terres dans le bassin versant de la rivière L’Acadie.

L’AcadieLab se distingue par la mise en commun et le partage des connaissances entre scientifiques et agriculteurs. « -On a tendance à faire la différence entre les savoirs des experts et de l’expérience quotidienne des agriculteurs. Dans l’AcadieLab, il n’y a pas de hiérarchie de pouvoirs. Tous les savoirs sont bons », explique -Virginie -Zingraff de la -Maison de l’innovation sociale (MIS), partenaire du projet depuis 2020.

Constat

L’idée est née d’un constat du -Groupe -Pleine -Terre, dont les bureaux sont situés

à -Napierville, qui accompagne souvent des agriculteurs de la région. « -Les agronomes avaient beaucoup de mal à aller plus loin dans l’implantation de pratiques agroenvironnementales. Leurs efforts commençaient à s’effriter au gré des subventions », -explique-t-elle.

L’agronome -Samuel -Comtois et la biologiste -Marie-Pierre -Maurice se sont donc unis avec -Julie -Ruiz, une professeure de l’Université du -Québec à -Trois-Rivières au département des sciences de l’environnement, pour fonder l’AcadieLab. Les agriculteurs y feraient part de leurs défis pour que tous ensemble, ils puissent trouver la meilleure solution à leurs problèmes.

Unique au -Canada

L’AcadieLab est le seul laboratoire vivant en milieu agricole au -Canada. Il a été certifié par le -European -Network -Of -Living -Labs. Au fil des ans, il a élaboré une « constellation de projets » répondant aux besoins des agriculteurs. Parmi les plus prometteurs se trouve une refonte des schémas de pratiques agroenvironnementales. « -Ils ont été complètement révisés par les agriculteurs », souligne -Virginie -Zingraff, conseillère principale en transfert des compétences, design et innovation de la -MIS.

L’Université du -Québec à -Trois-Rivières a aussi surveillé la transformation des valeurs des agriculteurs. Après trois ans d’évaluation et de suivi, elle a remarqué que les aiguilles avaient oscillé en faveur des pratiques durables et écologiques.

Comment comparer les effets des pratiques agroenvironnementales sur la biodiversité ou encore sur la qualité de l’eau ? L’AcadieLab se félicite de sa nouvelle application numérique qui mesure justement les impacts des différentes méthodes.

Les agriculteurs ont besoin de voir l’efficacité de leurs pratiques. C’est essentiel si on veut qu’ils les adoptent.

Virginie -Zingraff

Intérêt

L’AcadieLab a été très sollicité pour faire part des conditions gagnantes de son concept. Le laboratoire vivant a notamment accompagné -Agriculture et -Agroalimentaire -Canada dans son propre projet, de même que l’UPA dans la région du lac -Saint-Pierre. Plusieurs organismes de bassins versants et de groupes environnementaux se sont aussi intéressés au succès de L’AcadieLab.

Les laboratoires vivants fonctionnent avec une approche par le bas pour susciter l’adhésion des agriculteurs, ajoute -Elisabeth -Liston, directrice des communications et du marketing à la -MIS. On compte d’ailleurs sur un noyau dur d’une quarantaine de producteurs pour que leurs initiatives fassent boule de neige.