Les maraîchers votent pour une contribution obligatoire

Agriculture. Les producteurs de légumes de champ de partout au -Québec ont voté majoritairement en faveur d’un projet de contribution obligatoire visant à créer le -Fonds d’innovation maraîcher, le 25 novembre.

L’objectif de ce fonds est de doter le secteur maraîcher d’un levier financier qui lui permettra de réaliser des projets de recherche et d’innovation, en fonction des priorités des producteurs. Cela permettra aux maraîchers d’augmenter leur productivité et de mieux faire face à certains défis communs, comme les répercussions des changements climatiques sur les cultures.

Chambre de coordination

Ce fonds sera administré par la -Chambre de coordination et de développement de la recherche sur les légumes de champ (CCD), qui vient tout juste d’être créée.

Elle est composée de trois partenaires, soit le -Syndicat des producteurs maraîchers du -Québec, -VIA -Pôle d’expertise en -services-conseils agricoles et l’Association québécoise de distribution de fruits et légumes du -Québec.

Des revenus pour financer la recherche

Grâce à la contribution versée par les maraîchers, de l’ordre de 0,1 % des ventes nettes admissibles déclarées, on prévoit investir pas moins de 3 M$ annuellement, provenant du -Fonds d’innovation maraîcher, dans des projets de recherche communs à tout le secteur maraîcher et dans des projets spécifiques à chaque type de culture.

Les priorités de recherche seront établies par les producteurs, par le biais d’un sondage qui sera effectué périodiquement auprès d’eux.

« C’est une opportunité de financer collectivement la recherche et de générer un effet de levier en attirant davantage de fonds en provenance des gouvernements », souligne -Marc-Alexandre -Chenail, le président du conseil d’administration de la -CCD, qui est aussi le directeur aux opérations aux -Fermes du -Soleil, situées à -Sainte-Clotilde.

Réaction

Deny -Van -Winden, propriétaire des -Productions horticoles -Van -Winden, qui produit notamment de la laitue, à -Sherrington, se réjouit de cette nouvelle.

« Ça fait longtemps qu’on y travaille, -dit-il. On va pouvoir faire de la recherche sur certains enjeux, comme la bactérie qui a affecté la laitue cet automne, en -Californie. »

« -Je considère qu’il n’y a pas assez de recherche dans les légumes, -poursuit-il. Ce secteur a toujours été mal organisé. Il était temps. »

APMQ

La présidente de l’Association des producteurs maraîchers du -Québec (APMQ), -Catherine -Lefebvre, partage aussi cet avis.

« -Le fait d’être capable de faire quelque chose, tout le monde ensemble, c’est une première dans l’histoire du secteur maraîcher au -Québec, -dit-elle. Tout le monde va bénéficier de ce fonds. Nous aurons même des fonds dédiés à l’agriculture biologique et à l’agriculture de proximité. »

Elle cite l’exemple de l’invasion de pucerons à laquelle les maraîchers ont été confrontés cet été, et qui a entraîné beaucoup de pertes.

« -Nous n’avions pas de station météo ni de système pour prévenir ce qui s’est passé, conclut -Mme -Lefebvre, qui est aussi à la tête de l’entreprise -Maraîchers L & L, à -Saint-Michel. Tous les légumes à fleurs ont été attaqués. Des études doivent maintenant être faites pour comprendre pourquoi c’est arrivé en 2022. La dernière fois que c’est arrivé, c’était en 2007, je pense, mais c’était moins pire. »