Silvia Todorova et le Consortium Prisme reçoivent la Médaille pour mérite exceptionnel

Actualité. La présidente et fondatrice de l’entreprise -Anatis -Bioprotection, -Silvia -Todorova, ainsi que le -Consortium -Prisme, ont reçu la -Médaille pour mérite exceptionnel des mains du -lieutenant-gouverneur du -Québec, -Michel -Doyon, qui était de passage à -Napierville le 27 mai.

La -Médaille du -lieutenant-gouverneur pour mérite exceptionnel est remise à des personnes ou à des organisations en reconnaissance de leur contribution à la société québécoise.

Pour l’occasion, plusieurs maires et mairesses de municipalités de la -MRC des -Jardins-de-Napierivlle étaient présents, ainsi que des représentants du -Centre local de développement des -Jardins-de-Napierville et la députée de -Huntingdon, -Claire -IsaBelle.

Silvia -Todorova

Anatis -Bioprotection, qui est basée à -Saint-Jacques–le-Mineur, se spécialise dans la lutte biologique aux ravageurs des cultures. Cette entreprise élève et vend des insectes qui sont utilisés en agriculture, en remplacement des pesticides chimiques, pour contrôler d’autres insectes qui ravagent les cultures. L’entreprise distribue aussi des biopesticides.

Dans son discours, le -lieutenant-gouverneur a souligné toute la détermination dont -Mme -Todorova a fait preuve, depuis son arrivée au pays, il y a plus de 30 ans.

« -Mme -Todorova est une personne très résiliente, -dit-il. Elle a quitté la -Bulgarie et est arrivée au -Canada en 1988. Il a appris le français et l’anglais et elle a repris ses études de maîtrise et de doctorat. C’est une réussite énorme. Aujourd’hui, elle travaille avec des acariens, des vers et des guêpes et elle réussit à en faire des insectes très utiles. Tout ce travail mérite amplement cette médaille. »

Émotion

C’est avec beaucoup d’émotion que -Mme -Todorova a reçu cet honneur et elle a tenu à le partager.

« J’ai eu une idée folle, qui n’était pas très réaliste et j’ai démarré cette entreprise, mais qu’-est-ce qu’on peut faire sans une équipe ?, -confie-t-elle. Cette médaille, ce n’est pas pour -Silvia, c’est pour -Anatis -Bioprotection. »

« -Je suis quand même très fière, -ajoute-t-elle. Il y a 33 ans, j’ai pris un vol pour -Cuba, avec 10 $ en poche. Je suis restée ici parce que l’avion s’est arrêté pour mettre du carburant… »

Elle a tenu à remercier sa famille, ses amis et les élus qui l’ont supportée au cours de sa carrière.

« -Je prends l’engagement à développer et à introduire en agriculture des solutions biologiques, novatrices et très efficaces, partout au -Canada, aux -États-Unis et dans d’autres pays », -conclut-elle.

Consortium -Prisme

Fondé en 1982, le -Consortium -Prisme, dont les bureaux sont situés à -Sherrington, est formé de trois entités, soit -Prisme, qui est un -club-conseil agronomique, -Phytodate, qui est un organisme de recherche qui réalise une quarantaine de projets de recherche en agriculture chaque année, ainsi que -Datasol, dont la mission est de réduire la pollution des cours d’eau et de trouver des solutions pour favoriser la conservation des sols.

C’est le -Consortium -Prisme qui élève et qui distribue la fameuse mouche stérile de l’oignon, aussi appelée mouche rose.

Dans son allocution, M. Doyon a cité un article paru dans le journal -Le -Soleil, en 1938. On y faisait état des dégâts causés aux cultures par la mouche et pour sauver les plants, on recommandait de les arroser à deux reprises avec du mercure et un sublimé corrosif. « -On ne devait jamais mettre le sublimé corrosif dans une chaudière parce qu’il rongeait rapidement le métal », a rappelé le -lieutenant-gouverneur.

« -Avec ses mouches roses, le -Consortium -Prisme a réussi un exploit extraordinaire et aujourd’hui, je suis heureux de manger des oignons qui ne contiennent plus de sublimé corrosif », -dit-il.

Réaction

C’est le directeur général du -Consortium -Prisme, -Marc -Van -Winden, qui a reçu la -Médaille au nom de son organisation. Il a rappelé que 40 ans après sa fondation, le -Consortium -Prisme compte 40 membres et il travaille sur 10 000 acres de terres agricoles, où l’on produit des légumes.

« -Au cours des dernières années, nos efforts de recherche et la volonté des producteurs ont permis de réduire l’empreinte agroenvironnementale de l’agriculture, -souligne-t-il. Par exemple, grâce à nos capteurs de spores et à nos mouches, nous avons réduit l’utilisation de pesticides de 25 %. »