Classement des écoles secondaires: Pierre-Bédard et Louis-Cyr en queue de peloton

Éducation – L’école Pierre-Bédard de Saint-Rémi et l’école Louis-Cyr de Napierville se classent respectivement au 309e et 366e du palmarès annuel de l’Institut Fraser. Le classement compile les résultats des 452 écoles secondaires de la province.

Durant l’année scolaire 2013-2014, l’école Pierre-Bédard comptait 484 élèves. De ce nombre, 14,3% des jeunes de quatrième et cinquième secondaire étaient considérés comme des élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA). «Un taux élevé d’EHDAA peut expliquer en partie une moindre performance de l’école», lit-on dans le document explicatif qui accompagne le classement.

L’école obtient une cote globale de 5,1 sur 10. Cette note tient compte de la performance de tous les élèves de l’établissement sur le plan de l’ensemble des indicateurs. L’école Louis-Cyr comptait 499 élèves en 2013-2014, dont 11,8% étaient considérés comme des EHDAA. L’école de Napierville obtient une cote globale de 4,7 sur 10.

Amélioration

Les deux écoles se sont améliorées quant à la proportion d’élèves qui terminent leur parcours académique en cinq ans.

À Louis-Cyr en 2010, 40,4% des élèves n’avaient pas terminé leur secondaire en cinq ans. En 2014, ce n’était plus que 33,4%. Même scénario à Pierre Bédard. En 2010, 32,9% des élèves n’avaient pas obtenu leur diplôme en cinq années. L’an dernier, ce taux a chuté à 27%.

Réaction

«On ne peut pas se comparer à d’autres écoles qui n’ont pas la même réalité socio-économique, les mêmes possibilités d’emploi. Il faut comparer chaque école à elle-même», réagit Marie-Louise Kerneiïs, présidente du conseil des commissaires de la commission scolaire des Grandes-Seigneuries. En ce sens, Mme Kerneïs se réjouit de la diminution du taux de jeunes qui ne terminent pas leurs études secondaires en cinq ans, tant à Louis-Cyr qu’à Pierre-Bédard.

Ce succès est attribuable à une nouvelle façon d’aider les élèves à risque, qui s’appuie sur du tutorat. Cette méthode a été élaborée grâce aux résultats d’une recherche réalisée par un professeur de l’Université de Sherbrooke. Un professeur est responsable d’un ou deux jeunes ciblés comme à risque. Un suivi personnalisé est fait auprès de ces jeunes et de leur famille.

Mme Kerneïs croit qu’au final, l’important est d’obtenir son diplôme, même si cela doit prendre un peu plus de temps. «Depuis deux ans, à Louis-Cyr, on a mis en place un programme pour les enfants différents. On a ouvert deux classes d’enfants à risques, explique-t-elle. On sait que ça va faire changer les résultats de l’école. Ils vont réussir leur parcours, mais peut-être avec un an de retard. Mais réussir dans un délai plus long, est-ce que c’est mal?», demande-t-elle.

Méthodologie

Les données utilisées dans le Bulletin des écoles secondaires du Québec 2015 sont celles de l’année scolaire 2013-2014. Ce classement regroupe toutes les écoles secondaires de la province, tant publiques que privées, francophones et anglophones.

L’Institut Fraser appuie son classement sur les résultats obtenus aux épreuves provinciales en français et en anglais en cinquième secondaire et en science, en mathématiques et en histoire en quatrième secondaire.