Claude Charron témoigne de son expérience

Environnement – Claude Charron, un résident de Saint-Ferdinand, dans la MRC de L’Érable, a présenté un mémoire faisant état de la nuisance que représentent les éoliennes dans son secteur.

M. Charron habite près d’un parc comprenant 50 éoliennes industrielles d’une hauteur de 475 pieds qui ont été installées il y a 18 mois. Dix-huit d’entre elles se trouvent à une distance d’un à quatre kilomètres de sa résidence. Il affirme que ce sont environ 200 familles qui habitent dans un rayon de deux kilomètres autour de ces éoliennes.

«Je veux, par mon témoignage, sonner l’alarme une fois de plus. Je veux contribuer à empêcher qu’il y ait d’autres victimes de l’éolien industriel, d’autres citoyens forcés de vivre l’enfer sous les éoliennes», peut-on lire dans son mémoire.

Rappelons qu’un recours collectif a récemment été autorisé contre le promoteur de ce projet. Il s’agit d’une première au Québec.

Bruit

M. Charron fait état du bruit des éoliennes qui peut devenir agressant. «À l’extérieur, au bruit des pales se mêle un autre bruit qui emplit le ciel et qui semble venir de toutes les directions, un bruit très semblable à celui d’un jet, mais qui reste suspendu au-dessus de nos têtes», dit-il.

Selon lui, le bruit des éoliennes constitue un véritable enjeu de santé publique. «Plusieurs familles, à cause du bruit des éoliennes la nuit, n’arrivent plus à dormir. Une perturbation du sommeil qui hypothèque sérieusement non seulement leur qualité de vie, mais encore leur état de santé: stress, détresse, soins psychologiques, médicamentation, etc.», écrit-il dans son mémoire.

Il fait également état de la dévaluation marchande des propriétés, qui avait été mise en évidence par la commission d’enquête du BAPE pour le projet de L’Érable.

M. Charron parle aussi de la division sociale que crée l’implantation forcée d’un projet éolien en milieu habité. «Une communauté est riche de ses gens, dès lors que le tissu social est déchiré, la communauté perd une partie de son âme, de son dynamisme et de son attrait», déplore-t-il.