Collision mortelle à Saint-Cyprien: un homme de 39 ans coupable de conduite dangereuse

JUSTICE – Un homme de 39 ans a reconnu sa culpabilité à une accusation de conduite dangereuse ayant causé la mort de Réjean Perras, le 2 juillet 2016, sur la route 221, à Saint-Cyprien-de-Napierville.

Le 12 octobre, l’accusé a été condamné à une peine de deux ans à laquelle a été retranchée une période d’un peu plus de 20 mois pour le temps passé derrière les barreaux avant son procès. Il lui reste trois mois de prison à purger.

Par la suite, il sera soumis à une probation de trois ans, dont 18 mois comportant un suivi par un agent. De plus, le juge lui interdit de conduire pour quatre ans.

Endormi

L’accident s’est produit près du 175, route 221 (chemin Louis-Cyr), dans une courbe, à un kilomètre de l’intersection de la 3e Ligne. Il était 11 h, un samedi matin.

Des personnes qui suivaient l’auto conduite par l’accusé n’ont pas observé de manœuvre particulière avant la collision. Ce dernier n’a pas négocié la courbe et n’a fait aucune tentative de freinage pour éviter la collision avec l’auto conduite par M. Perras qui arrivait en sens inverse. La Couronne accepte la conclusion que l’accusé s’est endormi au volant.

Drogue

La peine imposée a été suggérée au juge Éric Simard par les avocats de la poursuite et de la défense. Me Martin Bourgeois, de la Couronne, a expliqué qu’il tenait compte de la reconnaissance par l’accusé de sa culpabilité, mais aussi de la force de la preuve.

Une jeune fille était passagère dans l’auto conduite par l’accusé, mais elle s’était endormie et n’a rien vu. Dans une seconde déposition à la police, elle a soutenu qu’avant l’accident, le conducteur fautif se serait arrêté à un endroit et se serait procuré de la drogue. Il en aurait consommé à son insu et semblait plus éveillé. Me Patrick Lafrance, de la défense, a fait valoir que l’expertise toxicologique ne permettait pas d’en tirer des conclusions.

Veuve

La veuve de M. Perras a témoigné. La victime avait 62 ans et était mariée depuis 42 ans. Il avait trois enfants et cinq petits-enfants pour qui le décès de M. Perras est encore difficile. Peu importe la sentence, ce sera une sentence bonbon pour moi, a-t-elle ajouté.

Avant de recevoir sa peine, l’accusé s’est adressé aux membres de la famille de M. Perras. «Je vais vivre avec ça longtemps. En aucun cas je n’ai voulu causer la mort de personne», a-t-il affirmé en regardant la famille et en hochant la tête.

J’étais partie déjeuner en amoureuse avec lui et je suis revenue seule. J’espère qu’il fera attention à l’avenir pour ne pas causer ça à d’autres.

La veuve de la victime, Réjean Perras

Antécédents

L’homme n’a été accusé qu’en avril 2017 relativement à cet accident. Il l’a été après avoir été arrêté à la suite d’une autre affaire de conduite dangereuse, dans un stationnement du Vieux-Saint-Jean. Il avait insulté deux jeunes femmes qui s’étaient réfugiées dans leur voiture. Il avait alors appuyé le pare-chocs de son véhicule sur l’auto des deux femmes pour la déplacer. À l’arrivée des policiers, il avait pris la fuite et avait été arrêté peu de temps après.

Il a été gardé détenu et en septembre 2017, il a écopé d’une peine de sept mois de prison à la suite de cet incident sur la rue Champlain. Il n’est jamais ressorti de prison.

Le juge a expliqué à la famille pourquoi il retenait la suggestion de peine formulée par les avocats qui ont jaugé la preuve pouvant être présentée au procès. Il a indiqué que pour des délits semblables, les peines varient d’un à trois ans de prison.