Fondée en 1912 à Saint-Rémi: la Bijouterie Sylvain Houle traverse le temps

Portrait. Sylvain -Houle a acquis la bijouterie de son père en 1999, mais c’est son -grand-père, -Alfred -Hildège qui, le premier, a apposé le nom des -Houle sur la porte de cette entreprise de -Saint-Rémi, en 1912. Aujourd’hui, -Vincent -Houle, qui fait partie de la quatrième génération de cette famille, s’apprête à prendre la relève.

Vers 1905, le -grand-père de -Sylvain -Houle travaillait à la -Bijouterie A. E. Clément, qui était alors située sur la rue -Perras, à -Saint-Rémi. Au décès de M. Clément, en 1912, M. Houle rachète le commerce. Puis, il fait l’acquisition du terrain où la boutique se trouve aujourd’hui. Il y fera construire un nouveau bâtiment pour y relocaliser sa bijouterie, rue -Notre-Dame.

Alfred -Hildège -Houle a eu trois fils qui ont appris l’horlogerie, dont -Jean-Paul, le père de -Sylvain -Houle. C’est lui qui reprendra les rênes de la bijouterie au décès de son père, en 1952.

Apprentissage

En 1970, alors qu’il n’était âgé que de 12 ans, -Sylvain -Houle commence à travailler aux côtés de son père -Jean-Paul.

« J’ai appris sur le tas, -dit-il. J’ai passé les trois premiers étés debout à côté de mon père à le regarder faire. Puis, mon père m’a acheté un petit tour. J’ai grandi avec ça et chemin faisant, j’ai développé une passion. »

Sylvain -Houle a pris à son tour la relève de l’entreprise familiale en 1999.

« À partir de ce moment, j’ai acheté de bons équipements pour réparer les montres et les horloges. Parallèlement à cela, j’ai toujours eu une bijouterie complète. »

Expertise

Au fil des décennies, -Sylvain -Houle a développé une rare expertise dans la réparation des montres et des horloges.

« -Dans le temps, on réparait une dizaine d’horloges par année, mais aujourd’hui, on en répare de trois à quatre par semaine », -illustre-t-il.

Ce sont souvent des antiquités, qui ont une très grande valeur aux yeux de leurs propriétaires.

« -Nous réparons régulièrement des horloges qui ont 100 ou 125 ans, précise M. Houle. J’ai déjà travaillé sur une horloge datant du début des années 1800. Souvent, les pièces ne sont plus disponibles, alors nous devons fabriquer les morceaux -nous-mêmes. Ce qui m’aide, c’est que j’ai encore beaucoup de pièces et d’outils qui datent de mon -grand-père, pour travailler ces vieilles horloges. J’ai aussi acheté beaucoup de vieux mouvements et de vieilles horloges pour les pièces. »

Les clients viennent de loin pour bénéficier de ce -savoir-faire unique. Certains d’entre eux font la route depuis -Ottawa ou même -Québec, pour faire réparer leurs précieux objets à -Saint-Rémi.

« -Des fois, ce sont d’autres bijoutiers qui m’appellent pour me demander de l’aide, ajoute M. Houle. Les clients nous connaissent de réputation et depuis que nous avons notre site -Internet, ça nous a ouvert des portes. Il ne reste que très peu de gens qui réparent des horloges. »

Relève

À 64 ans, -Sylvain -Houle cède de plus en plus la place à son fils -Vincent, qui prendra la relève de l’entreprise.

« J’ai toujours l’amour du métier, confie -Sylvain -Houle. Il y a une satisfaction à faire une pièce sur le tour et de voir que ça marche bien. C’est la paye du cœur ! -Aujourd’hui, je fais juste la réparation d’horloges et de quelques montres. C’est mon fils qui va poursuivre ça. C’est déjà bien enclenché. Il est très intéressé, curieux et il a la soif d’apprendre. Il est bon ! -Ma job, c’est de l’appuyer. »

Quatrième génération

Vincent -Houle marche dans le sillon tracé par les trois générations qui l’ont précédé. Lui aussi travaillait à la bijouterie avec son père, dès l’âge de 13 ans.

« -Au début, je faisais ça comme travail d’été pour voir comment mon père faisait, raconte -Vincent -Houle. Je faisais plus observer que travailler. Vers l’âge de 15 ans, je venais aider après l’école, mais surtout dans le temps des -Fêtes. Sans trop m’en rendre compte, j’ai commencé à faire de plus en plus de tâches. »

Formation

Après avoir terminé ses études secondaires, il a complété un diplôme d’études professionnelles à la seule école d’horlogerie au -Canada, le -Centre de formation professionnelle -Bel-Avenir, à -Trois-Rivières.

Il a complété une formation de deux ans et s’est spécialisé dans les complications horlogères, qui comprennent toutes les fonctions autres que l’heure, que l’on pense à la date, aux phases de la lune et plus encore.

Depuis une quinzaine d’années, -Vincent -Houle prend de plus en plus de place au sein de l’entreprise et il se prépare à en prendre la relève.

« J’entrevois l’avenir un jour à la fois, conclut -Vincent -Houle. Il faut maintenir un haut standard, servir nos clients un à la fois et les rendre heureux. On travaille avec des clients pour concevoir des modèles uniques de bijoux, par exemple s’ils ont un diamant de leur mère avec lequel ils veulent faire une bague. Notre force, c’est le service à la clientèle. S’il y a un problème, nous sommes là et c’est la raison pour laquelle nous sommes encore là après toutes ces années. Les clients ne veulent pas seulement acheter, ils veulent aussi du service. C’est tout ça qui fait qu’on se distingue. »