Grande inquiétude au sujet des gaz de schiste dans la MRC des Jardins-de-Napierville

Environ 150 personnes ont assisté à la rencontre sur les gaz de schiste du 16 avril dernier au Centre communautaire de Saint-Édouard, dont plusieurs élus, maires, mairesse et conseillers de la MRC des Jardins-de-Napierville et de la MRC du Haut-Richelieu. M. Albert Geuzaine, coordonnateur du Regroupement régional de la Montérégie sur le gaz de schiste et Mme Lise Houle, membre du comité local pour le regroupement gaz de schiste à Verchères, ont donné beaucoup d’informations.  En voici un bref aperçu. Tous concernés Toutes les personnes demeurant dans la vallée du Saint-Laurent sont concernées par le dossier du gaz de schiste. Toutes les terres basses sur les rives du Saint-Laurent, ont été concédées par le gouvernement aux compagnies gazières, la plupart sont étrangères au Québec, qui veulent extraire le gaz emprisonné depuis 400 millions d’années dans le gisement de schiste appelé Utica. Suivant les experts qui ont étudié le potentiel de gaz existant, c’est plus de 20 000 puits de gaz qui seront à forer à des profondeurs de 400 à 2500 mètres sur tout le territoire où se situe Utica.  Après 31 forages au Québec et contrairement à une croyance répandue, le gouvernement n’a pas imposé de moratoire; il a seulement lancé des études qui seront complétées à l’automne 2013. Ces études conduiront à un feu vert ou à une interdiction d’extraire le gaz avec la technique de fracturation hydraulique. Cette technique d’extraction est controversée car elle utilise obligatoirement d’énormes quantités d’eaux auxquelles sont mélangés des tonnes de sable, de produits chimiques dont plusieurs sont reconnus être toxiques, cancérigènes, mutagènes pour ceux et celles qui y seraient exposés. Film éloquent Le film « Au pays des gaz de schiste », qui relate le premier voyage en Pennsylvanie de 55 citoyens québécois en octobre 2011, a été diffusé afin de montrer la pénible réalité des populations prises au piège par une industrie qui a envahi les terres agricoles, les boisés et tout lieu d’utilité pour l’exploitation du gaz de schiste. Après une période de questions très fournie, de nombreux citoyens ont signé des formulaires de refus d’accès à leurs biens fonciers, se sont procuré des pancartes et des autocollants signifiant de manière très concrète que ce type d’industrie n’est pas la bienvenue.  Nombreux ont été les participants qui se sont dit satisfaits d’avoir reçu cette première introduction à ce dossier du gaz de schiste dont ils perçoivent mieux les enjeux. Regroupement formé A la suite de la rencontre, un premier regroupement citoyen s’est formé à Saint-Édouard dans le but de sensibiliser la population aux effets du gaz de schiste sur l’air, l’eau, la santé des gens, des animaux et des activités agricoles.    C’est un premier regroupement dans la MRC des Jardins-de-Napierville. M. Albert Geuzaine, coordonnateur du Regroupement régional de la Montérégie sur le gaz de schiste nous assure de la collaboration du regroupement gaz de schiste du Saint-Laurent qui compte déjà plus de quatre-vingt regroupements citoyens soucieux de protéger les terres basses du Saint-Laurent. On souhaite que d’autres comités voient le jour et on remercie Mme Jeannine St-Pierre, Ginette Petit et Anne Pinsonneault qui ont donné un fier coup de main à la séance de signatures. Source: Angèle Patenaude