Hôpital du Haut-Richelieu: cinq heures d’attente en moins à l’urgence

SANTÉ – Les patients de l’Hôpital du Haut-Richelieu ont attendu cinq heures de moins sur une civière à l’urgence cet automne. L’attente de 11,9 heures est même la moins longue dans toute la Montérégie entre les mois d’octobre et novembre. Loin d’être un cas isolé, il s’agit plutôt d’une tendance depuis le printemps dernier.

La nouvelle urgence de l’Hôpital du Haut-Richelieu continue d’être l’une des plus achalandées en Montérégie. Son affluence ne cesse d’augmenter. Pour la dernière période comptabilisée, le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Centre a enregistré 5497 visiteurs, contre 4657 à pareille date l’an dernier.

Les arrivées en ambulance ont également été plus nombreuses qu’il y a un an. On en dénombre 1147 pour la dernière période recensée, contre 1027 en 2016.

Les séjours de 48 heures et plus sur une civière ont pour leur part quasiment disparu des statistiques. Leur chiffre est tombé à zéro, contre 207 il y a un an. Au maximum, on en compte deux par période d’une trentaine de jours depuis ce printemps.

Séjours de 24 heures

Ceux de plus de 24 heures se font beaucoup plus rares. Cet automne, on en a dénombré 243, pour une baisse de 36,5% par rapport aux 383 en 2016.

Ces résultats se répercutent sur le taux d’occupation à l’urgence. On le calcule chaque matin, à 10 heures. Il était de 113% il y a un an, contre 86% aujourd’hui. C’est largement sous la moyenne en Montérégie, qui se situe à 116%.

L’Hôpital du Haut-Richelieu s’est attaqué de front au problème de l’attente à l’urgence cette année. En décembre 2016, le ministre de la Santé octroyait 100 M$ pour diminuer l’attente à l’urgence. L’investissement était destiné à la création de places en convalescence et réadaptation, en santé mentale et en centre d’hébergement.

Performance

«Nous avons pu rehausser les ressources à l’urgence, l’offre de service en réadaptation, en soutien à domicile ainsi que les plateaux techniques comme l’imagerie médicale, confirme Martine Lesage, porte-parole du CISSS de la Montérégie-Centre. Ce sont toutes des manières différentes d’améliorer l’accès aux services et par le fait même, la performance de l’urgence.»

Là n’est pas la seule explication. Partout, on entend parler de soigner les patients au bon endroit, au bon moment. Les membres du personnel médical, clinique et administratif ont tous été sensibilisés pour agir plus rapidement.

On a aussi scruté les délais d’attente à la loupe, indique Mme Lesage. L’accessibilité aux plateaux techniques pour les examens, les consultations, la gestion de lits sur les étages et le transport des usagers: tout a été passé au peigne fin pour réduire l’attente.

Débordement

La dernière mesure, mais non la moindre, consiste en la création d’une unité de débordement permanente. Exit les civières alignées le long des corridors. Les patients en voie d’être hospitalisés à l’étage sont regroupés dans l’ancienne urgence de l’hôpital.

Les 12 lits de débordement sont utilisés en période de grande affluence seulement, précise la porte-parole du CISSS de la Montérégie-Centre. Cette unité est gérée à même le budget de fonctionnement de l’Hôpital du Haut-Richelieu. Elle permet une transition entre l’urgence et le transfert sur une unité de soins lorsqu’il n’y a pas de lit disponible.