«La fin des douze travaux d’Astérix» – Jean-Pierre Ranger

Économie – La mise en application du schéma d’aménagement de la MRC des Jardins-de-Napierville, après plus de 20 ans de négociations et de procédures qui n’avaient jamais abouti, permettra au Parc Safari de relancer le projet du Grand Safari, qui avait été tabletté depuis plusieurs années.

Le nouveau schéma d’aménagement et de développement révisé est entré en vigueur le 16 décembre après avoir été accepté par le ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire.

«On a reçu une lettre comme quoi le plan d’aménagement révisé est entré en vigueur le 16 décembre, indique préfet de la MRC des Jardins-de-Napierville et maire du Canton de Hemmingford, Paul Viau. Le schéma d’aménagement, c’est la vision qu’on se donne pour le développement. Ça faisait 20 ans qu’on n’arrivait pas à le faire approuver par le gouvernement.»

«Ça nous a amené des problèmes, poursuit M. Viau. Le Parc Safari voulait faire des agrandissements, mais ça bloquait au niveau de la Commission de protection du territoire agricole du Québec parce qu’il n’y avait pas de schéma.»

Excellente nouvelle

La nouvelle a été reçue avec joie du côté de la direction du Parc Safari. Depuis son retour dans l’entreprise, en 2002, le propriétaire Jean-Pierre Ranger a dû se buter à une fin de non-recevoir pour plusieurs projets qu’il souhaite mettre de l’avant à Hemmingford.

«C’est une excellente nouvelle, lance M. Ranger. Pas juste pour moi, mais pour toutes les entreprises de la MRC. Pendant 20 ans, il y a beaucoup de business qui a été bloquée chez nous. Je lève mon chapeau à M. Viau.»

Le propriétaire du Parc Safari espère que la mise en application du schéma d’aménagement freinera le casse-tête administratif qu’il a dû affronter au cours des dix dernières années.

«Si je vous montrais toute la documentation relative à l’obtention de permis pour changer des choses sur le site du Parc, c’est complètement inimaginable, lance-t-il. Ça prenait un changement de zonage auprès de la Commission de la protection du territoire agricole du Québec pour tout. En plus des coûts de consultants, tout cela tenait des 12 travaux d’Astérix.»

Grand Safari

Jean-Pierre Ranger confirme qu’il remettra de l’avant son projet de Grand Safari dès 2015 si, bien sûr, la santé financière de l’entreprise le lui permet. Le projet Grand Safari consiste en l’aménagement d’un ensemble d’attraits et de services touristiques diversifiés et ludoéducatifs pour les jeunes familles.

Dans le document de présentation de 2009, on y retrouverait entre autres, sur 370 hectares contigus au Parc, un camping, un golf à normale 3, un camp de sciences, un théâtre sous les arbres, une randonnée en diligence, le Québec en miniature, une piste de karting et un aquaparc. M. Ranger mentionne également de l’hébergement et un centre de conférences. Le coût du projet, à l’époque, était évalué à 43 M$.

Avec la collaboration de Marc-André Couillard