La Maison Jaune

Lise a 75 ans. Marcel, 78. La boutique d’antiquités dont ils s’occupent, plus de 200. Cette véritable maison des trouvailles recèle non seulement de trésors du passé, mais elle est également habitée d’un amour qui semble ne jamais vouloir s’éteindre. L’amour du beau.

« J’ai enseigné la haute couture pendant quinze ans à l’éducation des adultes, à Montréal. Puis, ça a évolué et les femmes n’avaient plus le temps de coudre », se souvient Lise Carrière. Peu à peu, la jeune femme se tourne vers la courtepointe. Elle organise une exposition dans la métropole, une initiative qui lui ouvre rapidement des portes. « On m’a approchée pour que je travaille comme styliste dans un nouveau magazine. C’était le Coup de Pouce», raconte-t-elle.

Faire les boutiques pour dénicher de la vaisselle et des objets décoratifs de toutes sortes. Telle était le travail de Mme Carrière pendant deux décennies. Jusqu’à ce que la tâche devienne littéralement trop lourde. « À 70 ans, j’ai décidé d’arrêter. Parce que transporter des sacs de vaisselle, quand on en a dix à faire, ça commence à être lourd ! » Aujourd’hui, la septuagénaire s’occupe de La Maison Jaune, une boutique d’antiquités située au cœur du village d’Hemmingford.

« La maison ne nous appartient pas. Ce sont des amis qui nous ont offert de faire revivre cette vieille boutique », précise Mme Carrière, avec reconnaissance. « On le fait pour le plaisir ! Mon mari a été cinéaste pour l’ONF pendant 40 ans et nous avons tous les deux une passion pour les belles choses. »

Marcel Carrière apprécie beaucoup les statuettes. Lise, elle, a eu un coup de foudre pour la vaisselle bleue. « Il y a des objets qu’on achète et qu’on voudrait garder pour nous. Mais à 75 ans, on doit se débarrasser de nos choses, on en a trop. » Fort heureusement, il y a des acheteurs pour à peu près tout. « Les vaisseliers se vendent bien, les tables d’appoint aussi. Et les Buddhas, ces temps-ci, sont populaires », souligne Lise Carrière. « Mais on peut vendre quelque chose une année et la suivante, ça ne se vend plus. Et d’autres fois, quelqu’un vient et tout d’un coup, il part avec un objet que vous avez depuis cinq ans… »

Une saison de plus

Contrairement à d’autres commerces qui se retrouvent sur le Circuit du Paysan, La Maison Jaune ne ferme pas ses portes après la saison estivale. « L’automne, ça fonctionne bien, parce qu’il y a une bonne affluence dans la région. Les gens viennent aux pommes », explique Mme Carrière. En septembre, une vente de garage est également organisée dans le village. « Habituellement, on sort des meubles et on liquide certaines choses. »

Le temps des Fêtes est aussi une période achalandée, puisque La Maison Jaune offre une multitude de possibilités originales lorsque vient le temps de dénicher des cadeaux. « On a des décorations de Noël, anciennes et neuves, et des cadeaux. Comme ça les gens n’ont pas à se rendre jusqu’à Lacolle ou au Quartier Dix30 pour faire leur magasinage. »

Cette notion de proximité est très importante pour Mme Carrière. « Je pense que cette maison est un atout pour la communauté. Elle a toujours appartenu à des gens d’ici. Ça a été un dépanneur, une station-service, un garage. Il y avait même une boutique d’antiquités, avant la nôtre. J’espère que la boutique vivra longtemps et que les jeunes encourageront les commerçants d’ici. »

Joindre La Maison Jaune

• Par téléphone : (450) 247-2227

• Via le web : www.lamaisonjaune.ca

• En personne : 485 Frontière, à Hemmingford

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