Lacolle cède un terrain pour construire un CPE

Le maire Yves Duteau a dû exercer son droit de vote mardi matin pour que le conseil municipal de Lacolle adopte finalement la résolution cédant le terrain adjacent à la caserne de pompiers pour la construction d’un centre de la petite enfance.

Il aura fallu l’intervention énergique d’Alain Beaudoin, directeur général du CPE Le petit monde de Caliméro qui construira la nouvelle installation, pour que la conseillère Sylvie Royer revienne sur son vote contre la cession de ce terrain et que la résolution soit adoptée.

Après un premier vote rejetant la proposition, M. Beaudoin a indiqué que le CPE s’était donné jusqu’à aujourd’hui (mardi). C’est triste, a-t-il ajouté, voyant que trois conseillers sur quatre présents venaient de rejeter la proposition.

«Des élections s’en viennent. Fiez-vous sur moi qu’il y aura du brasse-camarade», a réagi le maire. La conseillère Royer a alors indiqué qu’elle changeait d’idée. «Je ne suis pas prête à perdre le CPE. Les jeunes mamans en ont de besoin», a justifié Mme Royer.

Ainsi, au vote du conseiller Lamirande favorable à la cession du terrain de la rue Landry s’est ajouté celui de Mme Royer. Les conseillers Nathalie Lemieux et Stéphane Rousseau ont maintenu leur opposition. Le conseiller Martin Lebrun était absent. Le maire a tranché en faveur de la cession.

CPE

Le 29 novembre dernier, la ministre de la Famille avait attribué 68 places en CPE à Lacolle. Il s’agit d’un projet d’un million de dollars. Depuis 2009, Lacolle multipliait les démarches pour qu’un tel service soit offert dans la municipalité.

Une conférence de presse s’est tenue le 4 juillet. Le début de la construction a été annoncé pour cet automne, mais la cession du terrain n’était toujours pas adoptée.

Durant la séance spéciale du conseil municipal de mardi, le DG du CPE a rappelé que le centre s’était engagé à ouvrir ses portes le 1er avril 2014. On comprend que le CPE comptait sur l’adoption de la résolution mardi. Sans cession du terrain, il allait se retirer du projet. «Il faut penser aux familles qui ont besoin de service de garde à Lacolle», a plaidé M. Beaudoin en ajoutant que le CPE avait déjà engagé une somme de 200 000$ et qu’il allait refiler la facture à la municipalité si le projet avortait.

Opposition

«Toujours de la menace», a répliqué le conseiller Rousseau en faisant valoir la volonté de collaboration de la municipalité avec le CPE.

M. Rousseau a rappelé que sa principale objection à la cession du terrain de la rue Landry avait trait à l’agrandissement éventuel de la caserne. Il a questionné la faisabilité de construire un deuxième étage à la caserne plutôt que d’agrandir sur le terrain vacant qui ne sera plus disponible une fois cédé au CPE.

Le maire a répliqué qu’il en avait déjà été question avec le DG de la municipalité, Jacques Mireault, et le directeur du service des incendies, Sean Maigar, qui ne voient aucun inconvénient à ajouter un étage à la caserne. Avez-vous des études d’ingénieurs? a alors demandé le conseiller Rousseau qui plus tard a parlé du repositionnement du CPE pour ne pas mettre en péril l’agrandissement de la caserne.

M. Rousseau n’a pas précisé d’autre emplacement. Durant le débat, il a été fait référence à la rue Murray et au parc. Le parc en question est situé derrière le Mail Lacolle, en retrait du cœur du village. Le CPE a préféré le terrain de la rue Landry.

La conseillère Lemieux a exprimé les mêmes objections que son collègue quant à la cession du terrain voisin de la caserne et sa crainte de devoir déménager la caserne et les coûts que cela entraînerait.