Le Club de golf Hemmingford est à vendre

ACTUALITÉ – Le Club de golf Hemmingford est à vendre depuis quelques semaines. Son propriétaire demande 2,2 M$, plus taxes.

Ce sont les courtiers Alain Vranderick et Joseph Akoury, de l’agence immobilière Immodev, sont en charge de sa vente.

Sur la fiche de la propriété, il est indiqué que le terrain a une superficie de 13 875 907 pieds carrés, tandis que sa façade est de 4555 pieds. Cela comprend aussi un bâtiment de 15 000 pieds carrés.

«C’est une propriété de niche, indique M. Vranderick. Il y en a sur le marché de temps en temps.»

Futur

Il précise que ce terrain est zoné comme terrain de golf. Pour l’instant, un acheteur potentiel ne pourrait donc pas y développer un projet domiciliaire, par exemple.

«J’en ai vu un à Mirabel qui a été vendu pour en faire une production de cannabis, dit M. Vranderick. Mais avec l’orientation 10 du gouvernement provincial, les municipalités doivent se concentrer sur les terrains disponibles avant d’en dézoner d’autres.»

Cette information a été confirmée par le préfet de la MRC des Jardins-de-Napierville, Paul Viau. «Depuis 2014, il y a des restrictions qui sont imposées dans le schéma d’aménagement pour tous les terrains de golf de la MRC, dit-il. Pour le moment, c’est zoné récréatif intensif. On peut y jouer au polo si on veut, mais on ne peut pas y construire d’habitations. Il n’y a pas de changement à court terme qui s’enligne pour ça.»

Demande

Selon lui, une telle entreprise située à Hemmingford continue d’être rentable, même si l’industrie du golf est en perte de vitesse.

«C’est une business qui est en consolidation, convient-il. Mais dans un coin comme celui-là, ça ne revient pas cher au pied carré. Tu peux donc faire de bons rendements même si tu conserves la vocation de golf. C’est sûr que si tu es propriétaire d’un terrain de golf à Candiac ou La Prairie, le terrain vaut plus cher que le rendement que tu peux faire. Les développeurs sont attirés par ces terrains parce qu’il n’y a pas de contraintes environnementales.»

Selon M. Vranderick, plusieurs personnes se sont montrées intéressées jusqu’à maintenant. Il refuse cependant de révéler leur nombre et leur identité.

Je souhaite que ce golf se développe. C’est bon pour notre région.

Jean-Pierre Ranger, propriétaire du Parc Safari

Le Parc Safari n’est pas acheteur

Si, en 2015, le propriétaire du Parc Safari, Jean-Pierre Ranger, s’était montré intéressé à faire l’acquisition du Club de golf Hemmingford, ce n’est plus le cas trois ans plus tard.

«J’ai un projet de 24 M$ sur quatre ans qui a été rendu possible par une subvention octroyée par le gouvernement, rappelle M. Ranger. J’ai les bras pleins. Je ne peux pas m’impliquer là-dedans.»

Il fait référence à une aide financière qu’il a récemment reçue pour mettre à niveau les infrastructures de son entreprise.

«Ce n’est plus dans les cordes. Je ne peux pas mener ces deux projets simultanément. Je ne suis pas acheteur», confie M. Ranger.

Cependant, il aimerait que cette entreprise poursuive ses activités et continue d’amener des gens à Hemmingford. «Le Parc Safari va toujours coopérer avec les entreprises locales», conclut M. Ranger.

À propos du Club de golf Hemmingford

C’est le policier à la retraite Denis Menegazzo qui est le propriétaire du Club de golf Hemmingford. Il en a fait l’acquisition en 2015, au coût de 1,5 M$, ce qui correspondait à la valeur des dettes de l’organisme sans but lucratif de qui il a acheté le terrain à l’époque.

Fondé en 1965, ce club de golf compte deux parcours de 18 trous, dont un est public, l’autre étant réservé à ses membres.