L’église Saint-Paul en péril

Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix – Avec une dette de 30 000$ et des travaux d’une valeur de 80 000$ qui doivent être effectués dès cette année, l’avenir de l’église Saint-Paul est incertain. Les paroissiens sont conviés à une rencontre qui se tiendra le 15 octobre, afin de décider s’ils veulent la sauver, la vendre ou carrément la démolir.

Le diocèse a récemment fait évaluer la valeur des travaux à effectuer sur le bâtiment qu’on estime à 200 000$ d’ici dix ans. Un architecte sera présent à cette réunion pour répondre aux questions de la population.

«Si on doit en arriver à la démolition, ce sera ça, mais ce n’est pas l’évêque qui décide, ce sont les paroissiens», assure Paul De Leeuw, qui s’occupe de l’aide aux fabriques, au diocèse de Saint-Jean-Longueuil.

Selon M. De Leeuw, l’église affiche un déficit récurent de 10 000$ par année sur un budget annuel de 60 000$. Au rythme où vont les choses, les paroissiens ne disposent que de trois ans pour trouver une solution. «On peut aider temporairement, mais on ne peut rien garantir chaque année», explique M. De Leeuw, qui soutient devoir venir en aide à plusieurs autres églises du diocèse.

Les raisons de cet endettement sont multiples. Les paroissiens sont moins nombreux à donner aux quêtes et à la dîme et les coûts de chauffage explosent: 4000$ par mois l’hiver, pour maintenir la température à 61 degrés Fahrenheit, selon Francine Gauthier, présidente de la fabrique.

Rencontre

Les paroissiens sont conviés à une rencontre qui aura lieu à l’église Saint-Paul, le 15 octobre, à 19h30, afin de discuter de l’avenir de leur église. Ils auront l’occasion de se prononcer sur ce qu’ils veulent en faire.

«Notre mission, c’est de faire de l’évangélisation et pour ça, ça prend un immeuble, affirme M. De Leeuw. On est très intéressés à la sauvegarde du patrimoine, mais si le bâtiment sert juste à faire des concerts, on va la vendre à quelqu’un qui fait des concerts.»

Pour leur part, les élus refusent de se prononcer sur l’avenir de l’église avant la tenue de la réunion prévue le 15 octobre, explique la directrice générale de la municipalité, Marie-Lili Lenoir.

Vingt-deux églises ont déjà été vendues dans le diocèse. Certaines ont été converties en habitation à loyer modique, d’autres en bibliothèque ou en centre communautaire. «Il n’y a aucun scénario sur la table, affirme M. De Leeuw. On veut avoir le son de cloche des paroissiens pour trouver des solutions d’avenir. S’ils ne sont pas prêts ou pas capables de la maintenir, ça ne vaut rien.»